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Par Victor Sarkis, publié le 13/11/2024
« On peut discuter de tout indéfiniment, mais je ne suis capable que de négation, sans la moindre grandeur d’âme, sans force ; chez moi, la négation même est mesquine. Tout est plat et flasque. »
Nicolaï Stavroguine, dans les Démons de Dostoievski
« Comment en sommes-nous arrivés là ? » : telle est la question qui revient souvent aujourd’hui à gauche, et parfois même chez les gens intelligents à droite, devant l’ampleur et l’évidence du désastre total présent tant national qu’international. Le petit livre paru début septembre aux éditions Delga, intitulé Requiem pour la French Theory1 , tente de poser des jalons pour répondre à cette question, sur le plan de la théorie, et de ses implications pour la pratique politique. Écrit sous la forme d’un entretien entre G. Rockhill, un professeur d’université américain, et A. Monville, auteur et éditeur français, l’ouvrage tente de façon remarquable de synthétiser les problèmes les plus brûlants de l’actualité théorico-politiques des deux côtés de l’Atlantique, jetant des ponts trop rares par les temps qui courent.
Car en effet, le réveil actuel est dur pour tout le monde, que ce soit pour la gauche, ou pour « l’Occident collectif2 ». Pour la première, la défaite est totale depuis les années 80, et la fin de l’URSS : elle a entamé un déclin et un recul de plus en plus inexorable, et ne parvient pas à comprendre pourquoi elle régresse partout, et se réduit de plus en plus à une série de groupes qui ne parlent qu’à eux-mêmes, et ignorent purement et simplement les masses. Quel résultat pour celle qui s’était crue triomphante dans les années 60 et 70, à l’époque des grands mouvements étudiants, et surtout du socialisme réel, et des luttes anti-coloniales victorieuses ! Pour le second, après avoir cru à « la société de consommation » (pour s’en réjouir ou pour le regretter), puis à la « Fin de l’Histoire » après la fin du « cauchemar communiste », et enfin après avoir joué à se faire peur avec un « Choc des civilisations » qui n’est jamais arrivé, le réveil est encore plus brutal. Le système impérialiste peine désormais à imposer sa volonté, que ce soit en Ukraine ou au Moyen-Orient, sans même parler de la Mer de Chine et la péninsule coréenne, et se trouve désormais, à l’image de son chef sur le départ, frappé de sénilité, et de graves difficultés à agir. Les deux-tiers du monde contournent ses décisions impuissantes dans la plus grande impunité, et celui-ci peine à montrer les dents3 : le meilleur exemple récent est probablement la victoire stratégique totale remportée par les Houthis en Mer Rouge – des insurgés d’un des pays les plus pauvres du monde peuvent menacer depuis un an un quart du commerce maritime mondial, et les puissances occidentales être dans l’incapacité de l’arrêter. Ne parlons même pas du sommet de Kazan, organisé par la Russie, qui a ridiculisé les défenseurs du bloc impérialiste4. Qui aurait pu imaginer une telle situation il y a seulement 20 ans ? La crise de structure du modèle capitaliste né dans l’après-guerre est donc devenue une crise existentielle tant pour les défenseurs de ce système, que pour ses opposants apparents (la gauche, qui est en réalité son meilleur allié).
Pour trouver les racines intellectuelles de cette crise, le livre des deux auteurs se propose de repartir d’une analyse de la French Theory, dont l’aveu de platitude et de mesquinerie du Stravoguine de Dostoïevski à la fin des Démons pourrait être la confession. Entendons-nous bien : il ne s’agit pas de trouver une racine absolue à tout ceci, une sorte de péché originel qui serait apparu dans un monde où tout allait bien (soit filant gentiment vers le communisme mondial, soit vivant confortablement dans le capitalisme débonnaire et plein de bonhommie des États-Unis des années 50). Il s’agit plutôt d’analyser un embranchement capital, un moment crucial, où la théorie a pris un chemin particulier, qu’elle aurait pu ne pas prendre, et qui a à la fois accompagné, unifié et amplifié, un ensemble de pratiques sociales et politiques qui lui préexistait. La théorie ne crée pas la pratique, mais elle n’est pas non plus un spectre passif : elle lui donne une forme et une consistance qu’elle avait pas avant elle. La French Theory fut ce moment crucial en France, au tournant des années 60 et 70, où un certain nombre de penseurs français se sont inscrits (ou ont prétendu s’inscrire) dans le sillage de Mai 68, afin de donner corps à ce qu’ils ont pensé être les intentions des étudiants et des manifestants : individualisme et hédonisme, relativisme et refus de la discipline et de l’autorité dans toutes les sphères de la société. Un programme gauchiste et anarchisant en apparence, le tout bien sûr vigoureusement anti-communiste et anti-soviétique. Les noms les plus connus sont devenus tellement fameux que pour un certain nombre, il n’est point besoin au lecteur d’avoir lu leurs ouvrages pour savoir ce qu’ils ont dit et pensé : Foucault, Deleuze, Derrida, Lévy-Strauss, Lacan, Baudrillard, Lyotard, Barthes, Bourdieu pour la première génération (nés en gros pour la plupart entre 1920 et 1930), et Badiou, Balibar et Rancière pour la seconde (nés plutôt dans l’immédiate avant-guerre), auxquels on peut parfois adjoindre de façon plus périphérique les « nouveaux philosophes » (surtout au début de leur carrière), plus cantonnés au débat français (Glucksmann père, BHL, Bruckner, Finkielkraut, ect). A la lecture de la liste, on voit donc que chacun de ces penseurs est très différent des autres et a sa spécificité, mais ce qu’il s’agit ici de penser, c’est, comme le dirait Hegel, l’identité de la différence. C’est d’ailleurs sous le signe d’une unité marketing, et en un sens conceptuel, que ces penseurs seront exportés aux États-Unis dans les années 80, sous le nom de French Theory. Outre leur origine française, un certain nombre de traits communs frapperont les intellectuels américains, et amèneront à les associer : une certaine radicalité politique et théorique apparente, mais toujours anti-communiste ; une pensée fortement influencée par le structuralisme français ; un certain relativisme épistémologique qui les fait souvent combattre de concert Hegel et Marx, tout en se positionnant sur l’échiquier du marketing politique « à gauche ». Le lecteur averti n’aura pas manqué de reconnaître ici tout l’arsenal conceptuel de ce que l’on peut nommer « l’anti-totalitarisme »5.
Passée aux États-Unis, cette théorie fut le fer de lance du désossage mondiale de la gauche, et l’achèvement de son ralliement au système otanien dans ses grandes lignes : telle est, en gros, la thèse du livre de G. Rockhill et A. Monville. Elle ne l’a certes pas causé (cette cause est à rechercher bien sûr dans les mutations de l’économie capitaliste à l’époque), mais elle l’a rendu possible, et l’a accompagné, en convertissant de larges pans de la jeunesse et des intellectuels à des idées en apparence radicales, mais anti-marxistes dans le fond.
Si la thèse semblera familière aux lecteurs de Clouscard, auquel elle doit bien entendu énormément, l’originalité et l’intérêt foncier du livre, qui justifient à eux seuls une recension, tient à deux points absolument capitaux que nous allons maintenant exposer.
Le premier de ces points est que ce livre est en quelque sorte le premier paru en français, et qui expose à un lecteur francophone, la convergence, et même l’identité, entre les aspects réactionnaires sur le plan théorique et ceux sur le plan pratique des pensées des auteurs de la French Theory. Expliquons-nous : jusqu’à présent, on avait tendance à séparer les deux, à les traiter comme deux choses indépendantes, soit par cécité idéologique, soit par manque de sources qui ne sont apparues qu’avec le temps. Ainsi, Clouscard avait bien vu que sur le plan théorique, ces penseurs qui se prétendaient de gauche avaient tous en réalité une pensée qui plongeaient ses racines dans la droite, c’est-à-dire dans les pensées irrationalistes, subjectivistes, relativistes, anti-marxistes et anti-hégéliennes6. Clouscard pensait que les pensées de ces auteurs, indépendamment de leurs intentions objectives, avaient des conséquences réactionnaires. Il était cependant loin de se douter, et d’avoir les preuves, que Herbert Marcuse était vraiment un agent de la CIA7, que la carrière de Pierre Bourdieu avait été lancée par le Congress for Cultural Freedom, un organisme financé par la CIA8, que l’EHESS a été construit puis agrandi avec l’argent de la fondation Rockfeller, puis de la fondation Ford9, et ainsi de suite. A l’inverse, un bon nombre d’ouvrages d’historiens (surtout publiés en anglais), on mit en évidence les liens financiers et organisationnels entre les penseurs « radicaux » de la French Theory et les organes de l’avant-garde du grand Capital, mais ils les ont traités comme une inconséquence incompréhensible, comme si de grands penseurs de gauche avaient pu s’allier, sans aucune raison théorique, avec leurs apparents grands ennemis. Pour la première fois, un livre fait le lien entre les deux, en montrant qu’il n’y a pas là d’inconséquence grossière de la part de ces théoriciens, mais au contraire une très grande cohérence : des théoriciens réactionnaires ont collaboré avec les organismes gouvernementaux les plus réactionnaires pour combattre le progrès humain, incarné par le communisme. La vérité est aussi simple que cela, et donne une ampleur jamais espérée aux thèses de Clouscard sur cette « idéologie du désir » bien « néo-fasciste » qu’est la French Theory : tel est le grand mérite du livre de le mettre parfaitement en évidence, références scientifiques en note (malheureusement souvent en anglais uniquement) pour les plus curieux. On comprend dans ces conditions pourquoi l’éditeur gauchiste La Fabrique a finalement annulé l’édition prévue en français d’un livre de G. Rockhill au titre prometteur : « les intellectuels et la CIA ». On allait tout de même pas mettre ces informations sur la place publique, et ainsi risquer de nuire à un petit business aussi juteux. Las, le site Amazon annonce la publication de l’ouvrage pour… 209910 (sic) ! Le petit livre de Delga a ainsi le mérite de mettre l’essentiel de ces informations dans les mains du public français, et ainsi de participer au démasquage de ces tartuffes. D’où son utilité publique, et le devoir de le diffuser le plus possible : pour au moins rabattre la morgue et l’arrogance de leurs disciples, qui se croient plus radicaux que tout le monde en singeant leurs maîtres serviles.
Le lecteur apprendra en outre que diverses fondations de philanthropes américains ont versé à Judith Butler et ses équipes des millions de dollars pour développer ses activités et ses laboratoires de recherche11 : et après, on s’étonne du succès de ces pensées ! Bien sûr, certains d’entre eux ont été de parfaits idiots utiles (même si Derrida et Foucault ont énormément œuvré en toute conscience contre la Tchécoslovaquie et la Pologne communistes12), et c’est un point important que met en évidence l’ouvrage : « la French Theory a été promue aux États-Unis par des propagandistes qui aveint perçu, beaucoup mieux sans doute que les prometteurs de ladite théorie, son potentiel réactionnaire13 ». Les agents directs de l’impérialisme sont toujours plus matérialistes et rationalistes que leurs forces d’appoint dans la petite-bourgeoisie idéaliste.
A ce sujet, le lecteur découvrira également que la plupart des penseurs de la French Theory de la première génération étaient avant Mai 68 de parfaits petits-bourgeois conformistes, pour certains plutôt de droite, parfaitement intégrés dans l’appareil d’État gaulliste14 : rien ne les prédestinait donc à être des théoriciens « radicaux », coqueluches de toute la jeunesse d’extrême-gauche des 50 prochaines années. On voit ici le point de passage chez ces penseurs d’un conformisme apolitique plutôt de droite, à un activisme gauchiste frénétique : l’unité du tout étant bien entendu assumé par l’anti-communisme. On notera qu’il n’en sera pas de même pour la seconde génération de la French Theory, plus tôt jeté dans le bain des mouvements gauchistes, en général plutôt maoïstes ou anarchisants (pensons à la star d’entre eux : l’omniprésent Badiou15).
C’est ainsi d’ailleurs que la French Theory permet de diagnostiquer une rupture majeure dans l’histoire du gauchisme : jusqu’à Mai 68, le gauchisme est principalement issu de groupes petit-bourgeois militants, petits, mais plus ou moins partie prenante du mouvement ouvrier – principalement l’anarchisme, le trotskisme, et le maoïsme jusqu’à un certain point. Il s’agit souvent certes de déviations anti-communistes, et toujours férocement critiques du socialisme réel, mais au moins, ils ont un lien minimal avec le mouvement ouvrier : c’est le gauchisme classique analysé par Lénine. Avec la French Theory, changement drastique de cap : la critique anti-communiste et anti-réformiste à gauche ne proviendra pas de déviations petite-bourgeoises du mouvement ouvrier, mais de portions de la petite-bourgeoisie totalement extérieures à lui. Cette petite-bourgeoisie est parfaitement conformiste, souvent apolitique, parfois de droite : tous sont des enfants d’une bourgeoisie classique, qui ont passé ensuite l’ENS et l’agrégation, s’intègrent à la société d’après-guerre et n’ont jamais remis en question leur milieu d’origine16. Rappelons qu’à l’époque de leur formation, dans l’immédiat après-guerre, le nombre de bacheliers annuels en France est à peine de 600017 : c’est donc un tout petit monde, auquel l’intégration demande une grande dose de conformisme. D’où la métamorphose d’un Foucault ou d’un Deleuze : le premier participait au plan européen de Fouchet pour réformer l’éducation, le second était un professeur d’université parfaitement discret ; après Mai 68, les deux sont devenus les agitateurs que l’on connaît. Deleuze se trouvera même l’anarchiste Guattari pour intégrer le milieu gauchiste, et s’y donner une légitimité. La French Theory a donc été l’acte de naissance d’un gauchisme 100 % extra-ouvrier, et déconnecté des luttes concrètes, et qui n’a pu s’y rattacher que de façon tardive et artificielle. Ce fait remarquable méritait d’être souligné, et constitue un mérite du livre de le mettre en évidence.
Enfin, si le livre s’appelle Requiem pour la French Theory, c’est que ce Requiem n’est pas tellement à l’optatif, mais plutôt à l’indicatif : il n’exprime pas seulement un souhait, mais analyse plutôt objectivement le recul de cette théorie, son remplacement par des produits de substitution incolores et sans saveur (intersectionalisme, « wokisme », identity politics…), qui en sont à la fois le prolongement, et en même temps la négation, basculant souvent dans l’anti-intellectualisme primaire, et l’indigence théorique total18. L’apport conceptuel original du livre tient ainsi dans le concept de « petite-bourgeoisie compradore nationale 19» : de la même façon que le colonialisme du XIXe siècle a du créer pour subsister une bourgeoisie nationale artificielle acquise à ses intérêts, « compradore », de la même façon, l’impérialisme américain a crée, à la fois chez lui, et dans tous les pays à demi-colonisés par lui, une petite-bourgeoisie intellectuelle qui joue le même rôle, qui a la même culture, les mêmes intérêts de classe, et n’a aucune conscience nationale propre20. Cette petite-bourgeoisie nationale compradore est la couche sociale qui est le support matériel de la French Theory, et à ce titre, elle est l’ennemi le plus immédiat du marxisme, car elle est l’adjuvant du grand Capital, et comme elle est au fond une couche intermédiaire, elle est celle qui peut le plus agir directement sur les couches populaires, pour les neutraliser idéologiquement.
Le deuxième point capital qui fait l’intérêt du livre, c’est bien entendu son rôle de premier jalon publié en France pour amorcer la traduction en anglais de Clouscard, et donc sa réception internationale. Une campagne a en effet été lancée début 2023 pour faire traduire Clouscard en anglais, afin de faire connaître sa pensée à l’internationale21. On sait l’importance d’une traduction en anglais pour toucher, non pas seulement un public anglo-saxon, mais chinois, indien, africain ou sud-américain. C’est dire l’importance de l’événement : Clouscard, penseur snobé par l’intelligentsia française de l’époque, a tout vu, ou presque, des grandes mutations du capitalisme contemporain. Il est le premier penseur mondial à avoir vu le rôle absolument décisif qu’allaient jouer les nouvelles couches moyennes dans les luttes des classes contemporaines, remettant tout en question, et balayant les catégories et clivages politiques traditionnels. Ce ne sont pas seulement les pays occidentaux qui sont ébranlés par ces mutations sociologiques : c’est la Chine, c’est l’Inde, c’est la Russie, l’Iran, les pays arabes et sud-américains, et demain les pays africains, qui subissent de plein fouet cette mutation, sans toujours comprendre exactement d’où elle vient, sa puissance et sa profondeur, sa dangerosité et comment lutter contre. Clouscard est malheureusement décédé il y a près de 15 ans, et ne pourra bien sûr pas répondre directement à toutes ces questions nouvelles qui ont surgies. Mais il doit pouvoir donner à tous les jeunes et moins jeunes intellectuels des pays du « Sud Global » les outils intellectuels et les catégories fondamentales pour penser leur situation présente, et surmonter les graves difficultés, qui eux aussi, les menacent : la dangerosité des couches moyennes, la tentation de « révolutions oranges » dont elles seraient la base matérielle, et surtout, la régression spiritualiste et idéaliste qui mènent à des dérives droitières parfaitement inutiles et contre-productives (anti-wokisme poutinien stérile, nostalgie du tsarisme en Russie ou fétichisation de la pensée « éternelle » de Confucius en Chine…). Dans ce moment crucial de la lutte des classes internationale, la meilleure chose que puisse faire la France, pays des Lumières et de la Révolution universelle, c’est d’offrir au monde la pensée d’un de ses plus grands philosophes contemporains qu’a été Michel Clouscard. Snobé par les intellectuels de son pays, Clouscard a su, par la justesse de ses analyses, et son travail humble et clair, séduire toute un pan de la jeunesse de France, bien loin des effets de modes et de manches médiatiques. Il n’y a aucun doute qu’il saura aider demain les intellectuels du monde entier, dans ce grand travail intellectuel collectif qui s’annonce, qu’est de refaire le communisme international, afin de sortir de l’impasse mortifère de l’Occident actuel, et de la politique hésitante et timorée de trop de pays du Sud Global.
Ce petit livre des éditions Delga a donc également la lourde tâche d’être le premier essai pour exposer à un public français l’importance de ce travail, afin que la réception internationale de Clouscard soit la plus efficace possible, et qu’elle ait enfin des répercussions dans notre beau pays, si malmené ces derniers temps. Que la naissance théorique de Clouscard à l’international soit également sa renaissance en France auprès du grand public, qu’elle entraîne le chant du cygne des nouvelles couches moyennes finissantes, et le début d’une nouvelle aube pour la lutte des classes dans notre pays, qui, plus que jamais, en a cruellement besoin.
1 https://editionsdelga.fr/produit/requiem-pour-la-french-theory/
2 Nulle considération géographique ou civilisationnel ici : il s’agit d’un syntagme pratique pour désigner le bloc constitué par le principal pays impérialiste, à savoir les États-Unis, et ses vassaux semi-colonisés, principalement les pays membres de l’OTAN et de l’OCDE.
3 Ce qui ne veut pas dire qu’il ne soit pas encore incroyablement dangereux : chacun sait que la bête blessée et acculée est bien plus dangereuse que la bête en bonne santé et en sécurité, et si les pays occidentaux ont démantelé une partie de leurs forces conventionnelles pour des raisons budgétaires ces dernières années, leur arsenal nucléaire reste largement suffisant pour infliger des dégâts effroyables.
4 Pour lire un commentaire impérial pusillanime typique : https://www.lefigaro.fr/international/a-kazan-antonio-guterres-brise-l-isolement-de-poutine-sur-la-scene-internationale-20241023
5 Cf. : https://www.youtube.com/watch?v=_S57l_EgUFQ
2.4.2025 16:30"Requiem pour la French Theory » : A propos d’un ouvrage de G. Rock...Source INSOLENTIAE
C’est un reportage du magazine Brut qui est allé en immersion dans un PC de dronistes Ukrainiens à 4 kilomètres des tranchées russes.
Ce reportage vous permet de comprendre et de voir à quel point cette guerre est abjecte.
Inhumaine.
D’une violence inouïe.
Une horreur absolue.
Les Ukrainiens vous expliquent comment ils achèvent bien les soldats russes blessés.
C’est ainsi que fonctionnent les horreurs de la guerre.
Les Ukrainiens ne sont ni mieux ni moins bien que les Russes ou que tous les soldats d’un autre pays en guerre.
La guerre fait de nous des êtres immondes.
Si je vous parle de ce reportage c’est parce qu’il peut être regardé.
C’est bien dommage d’ailleurs.
Ils ont “flouté” les corps qui explosent, les membres qui volent, les marres de sang qui giclent quand les pauvres gosses appelés soldats sont déchiquetés. Je comprends qu’ils le fassent chez Brut.
Mais, il faut montrer la guerre.
Ne pas la montrer c’est la faire durer.
Ne pas la montrer c’est faire croire que la guerre est belle, presque romantique.
Non.
C’est une effroyable boucherie, comme celle de 14/18.
Montrez cette guerre à tous ceux qui nous expliquent qu’elle est si bien…
Charles SANNAT
2.4.2025 15:04La guerre des drones vue du front ukrainien en direct du PC des dro...Une étude de l’agence européen Eurofound intitulée « Vivre et travailleur dans l’UE » montre qu’entre 2022 et 2024, le soutien à l’Ukraine et à ses personnes déplacées a diminué. Ce sondage va bien au-delà du soutien qui diminue au fur et à mesure que la situation réelle se durcit. Il indique en fait le désaveu grandissant et inquiétant pour une part dans le « moralisme » à plusieurs vitesses du discours des gouvernements de l’UE. Comment peut-on à la fois refuser la proposition de Poutine concernant la paix en Ukraine sous gestion de l’ONU alors même que l’on ose nier le suffrage universel en Roumanie et dans d’autres pays, y compris la France, et en particulier dans la Serbie du Kosovo où l’arbitraire des juges va jusqu’à prétendre mettre en prison le dirigeant politique qui refuse d’être totalement soumis à la volonté des Albanais par le biais de l’arbitraire des juges internationaux, dans ce qu’il estime être la patrie serbe et l’injuste mise en pièce de la Yougoslavie.
L’affaire Le Pen elle-même est un modèle du genre, tant les conditions semblent y avoir été créées pour un désaveu de toutes les institutions existantes. L’Europe, les juges qui ne font rien pour Bayrou mais s’agitent contre Marine Le Pen et même Sarkozy, ce qui contribue à une vision totalement erronée d’une justice « gauchiste » et favorise une anarchie d’extrême-droite, faite de suspicion légitime et de rumeurs malsaines. Tout ce que produit une fois de plus un consensus « libéral », moralisant c’est de rasembler les espoirs de ce qui n’en peuvent plus autour de leur pire adversaire l’extrême droite et de rassem bler autour de ce leurre tous les conservartismes. L’ensemble, comme prévue, va trouver ses « victimes » dans les lampistes, les femmes, les homosexuels,les juifs, tous ceux que l’on accuse d’être désormais les figures d’une élite « décadente », mais aussi les « immigrés » y compris français depuis plusieurs générations qui seraient protégés par la même justice. On savait pourtant depuis Politzer à quel point ce genre de discours protège le capital et on le voit aux USA. On connait ça avec toutes les formes de fascismes, quand on voit la manière dont un certain libéralisme « gauchisant », en totale rupture avec les préoccupations populaires croit pouvoir faire la loi comme elle l’a fait contre le communisme depuis des décennies et elle continue d’ailleurs en France contre Fabien Roussel et les communistes, quand ils prétendent défendre à nouveau la souveraineté française et les intérêts populaires, ceux de la classe ouvrière. Mais au niveau international, l’urgence pour les couches populaires est devenu déterminant à cause de la guerre et des affrontements économiques, environnementaux, dont Trump parait avoir révélé le brutalité, le PCF malheureusement n’a pas pris la mesure de ce qui se joue sur ce terrain là: oui l’Europe est aussi déconsidérée que le parlement français et toutes les istitutions mais ce qui surgit doit être combattu par un internationalisme du socialisme réel.
Si l’on peut se féliciter de la position de Fabien Roussel dans les médias, la prise de conscience de la rupture entre le monde politique, la « République » et le peuple qui souffre, il faut d’une manière urgente que cette avancée s’accompagne de deux autres sinon cette bonne position sera balayée comme un fétu de paille, comme tous les « succès médiatiques ». Il ne restera plus la place que pour Glucksman comme faire valoir de l’irresistible ascension…
La première urgence et quasiment la seule est l’organisation du parti par rapport au monde du travail en priorité
: il y a trop d’idéologues, de propagandistes comme disaient les bolcheviques et pas assez d’organisateurs. le parti est dans un état dramatique et il faut mesurer que depuis les frères Philippot le RN a tenté de copier l’organisation du PCF et a dans certains endroits réussi, dans d’autres c’est la débâcle. Pour sa part Mélenchon en bon lambertiste a bien tenté de créer une organisation mais ils ne savent qu’infiltrer et fonder à la tête de « mouvements » des petits groupes qui finissent par se faire la peau entre eux. Lui aussi ne peut fonctionner comme le RN dont il est le versant pro-immigré, et ce versant seulement, c’est-à-dire jouant sur les mêmes divisions. Il faut impérativement que le PCF n’ait plus qu’une seule tâche, celle de ré-organiser le PCF en particulier dans le monde du travail. Fabien Roussel sort un livre sur le travail c’est excellent, mais un secrétaire du PCF ne sort pas un livre pour rien, cela doit se concrétiser par une ré-organisation dans l’entreprise, les établissements. Ce n’est pas concurrent avec le syndicalisme, celui-ci au contraire a besoin de cette intervention politique et Sophie Binet en a tout à fait conscience comme d’autres dirigeants confédéraux et pas mal de militants.
Le deuxième point n’est pas secondaire, tout autant qu’on le conçoit dans le prolongement du premier: il s’agit de se positionner dans ce qui est aujourd’hui de plus en plus présent, la guerre et la guerre économique dans sa dimension « géopolitique ».
On ne peut pas continuer à prétendre affirmer une position « légale » dans un tel viol de la légalité. Il faut défendre une légalité internationale mais mesurer qui la bafoue et là l’estimation du rôle de la Chine et aussi d’autres conflits comme l’Ukraine, Gaza, tout le Moyen Orient, et les autres continents change de nature. Nous avons proposé dans notre livre que le PCF plaide pour l’adhésion de la France aux BRICS et travaille davantage sur la définition du socialisme à la française et Fabien Roussel a bien voulu nous en écrire la préface pour ouvrir un espace démocratique de discussion. Il nous semble que par rapport à l’activité prioritaire à l’entreprise, un tel débat qui pourra être nourri par notre livre mais également par d’autres réflexions (je pense en particulier à l’ARAC) s’avère complémentaire.
J’ignore si actuellement le PCF, qui parait légitimement s’intéresser surtout aux élections municipales et risque de se diviser entre les notables qui ont toujours été préoccupés d’être élus ce qui n’est pas négligeable mais qui devient une force d’inertie quand il n’y a plus de parti capable d’autre chose que cette mobilisation autour de l’élu de gauche, est en état d’entendre cette proposition, mais il s’avère que dans de nombreux département cette préoccupation apparait et a déjà des résultats. Il faut mieux les connaitre et la vie du parti ne doit pas être celle des seules « commissions ». Parce que « penser « politiquement est une véritable « révolution » intellectuelle: il s’agit de passer des analyses générales type Attac de « spécialistes » à des propositions qui tout en étant argumentés doivent inciter à l’action collective, c’est-à-dire en terme de réalisation donc avoir des buts et des moyens humains. Le communisme est bien une mise en mouvement, une mobilisation de l’intervention populaire c’est bien de le dire mais sans mise en acte c’est une sale manie speculative de plus…
la place de la « contestation »
A propos de « speculations », Il y a tout ce qui est né de la liquidation du PCF sur des bases souvent justes, mais qui s’est souvent ossifié… tous les groupuscules qui autour de leur gourou prétendent jouer à la grenouille plus grosse que le bœuf mais dont il est évident que malgré l’apport inestimable de certains de ces camarades, n’ont jamais eu d’influence réelle en France depuis des décennies. Là aussi le Que faire s’impose… il serait temps de choisir la réalité et la nécessité de mener le combat commun avec le PCF, non parce que nous sommes d’accord sur tout c’est même le contraire mais parce que cela est urgent. Cela dit, si c’est pour transporter la capacité de division et de marginalisation, ce n’est pas la peine, c’est du temps perdu. Là aussi une réflexion s’impose et une mise à plat parce que nous sommes vraiment entrés dans un nouveau monde qui a besoin plus que jamais des communistes, sans catéchisme dogmatique mais un travail théorique, organisationnel énorme et novateur.
Danielle Bleitrach
2.4.2025 12:21Où en est-on Europe ? En Ukraine ? le gouvernement des « juges », à...Un article de Marcus Klöckner
(traduit du site NDS)
La devise de la 9e symphonie de Beethoven tous les hommes deviennent frères, qui est l’Hymne européen, s’applique également aux Russes ! C’est ce que dit la politologue Ulrike Guérot dans une Interview avecNDS. Il s’agit d’un nouveau projet de paix qui aura lieu le 9 Mai.
Par Marcus Klöckner.
Madame Guérot, un signe de paix doit être donné le 9 Mai, dans toute l’Europe. Quel Est ce projet ?
Eh bien, le projet a deux arguments de vente uniques : ce n’est pas seulement un appel à signer, c’est un projet de participation individuelle ; et deuxièmement, il est paneuropéen et s’étend sur tout le continent. Chaque citoyen de toute L’Europe doit pouvoir participer, chez lui, où qu’il se trouve ! Il s’agit essentiellement d’ouvrir la fenêtre à 17 heures exactementle 9 Mai – la journée de L’Europe et en même temps la journée de la libération –et de lire simultanément un manifeste de paix dans toutes les langues européennes. Pour ce faire, nous avons publié un texte concis dans une vingtaine de langues européennes sur notre site Web : Tout le monde peut imprimer le texte dans sa langue, participer et le lire le 9 Mai à 17 heures. Le texte peut également être modifié et adapté individuellement : nous voulons faire circuler une vague de paix dans toute l’Europe avec cet acte de discours performatif !
De plus, nous avons mis de très belles affiches artistiques pour L’action à télécharger sur Internet, C’est-à-dire Art Work. Les dessins sont de L’artiste Neusser Regina Bender. Tout le monde peut les imprimer dans son Copyshop sur place et les accrocher à la fenêtre, dans son propre magasin ou dans l’arbre devant la porte pour promouvoir le projet dans les jours qui précèdent. Ou même imprimer sur des T-Shirts ou des boutons. Nous mettrons bientôt aux enchères les dessins de Regina Bender sur notre site web afin de générer de l’argent pour le projet dont nous avons besoin, par exemple, pour le site web. Nous demandons également à chaque participant de donner au moins un Euro.
Comment avez-vous eu cette idée ?
Eh bien, j’ai déjà réalisé un projet similaire dans toute l’Europe en 2018, à l’époque avec le metteur en scène suisse Milo Rau et L’écrivain autrichien Robert Menasse. À l’époque, il s’agissait de rappeler, après la crise bancaire, la gouvernance totalement antidémocratique de l’Euro et la politique anti-sociale D’austérité que L’UE avait mise en place à l’époque, que l’Europe devait être démocratique et sociale. C’est ce que j’ai essayé de comprendre avec le terme ’République Européenne’. J’avais déjà écrit à ce sujet, en 2016, Une petite Utopie assez réussie, ’pourquoi L’Europe doit devenir une république’, qui a également été traduite dans plusieurs langues européennes. Ce projet utopique est le contraire d’un ’super-état de l’UE’ bureaucratique, mais l’idée d’une Europe citoyenne, démocratique, sociale et décentralisée, dans laquelle les citoyens européens sont le souverain, et non une commission européenne ou le Conseil européen.
Sur cette base, nous avons organisé en 2018, dans le cadre d’un projet similaire à l’échelle européenne, une proclamation d’une ’république européenne’ comme acte de parole performatif :
A cette époque, quelque 140 villes et théâtres européens y ont participé, par exemple le Burgtheater de Vienne, le Thalia Theater Hamburg ou encore lacompagnie de théâtre française autour de Roland Auzet. La plus belle vidéo du projet a été réalisée à L’époque par Graz. Au total, environ 25 000 citoyens européens ont participé à l’époque et nous ont ensuite envoyé leurs photos et vidéos. Nous avons ensuite montré tout ce matériel lors d’une exposition à Berlin en mars 2019, puis nous l’avons imprimé dans un catalogue que vous pouvez toujours commander aujourd’hui. Ce fut un grand succès. Aujourd’hui encore, nous demandons aux participants qui participent à la lecture de nous envoyer leurs photos et leurs installations vidéo.
Que voulez-vous réaliser avec ce projet ?
Tout d’abord, participation et joie ! Nous voulons que la journée de l’Europe, le 9 Mai, soit marquée par le terme ’paix’, car il faut s’attendre à entendre ce jour-là de nombreux discours hypocrites de la part de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, D’Emmanuel Macron ou de Friedrich Merz.Il ya un risque que le 9 Mai, en tant que jour de L’Europe et jour de la libération, soit symboliquement détourné d’un projet de guerre, alorsqu’il a été dit pendant plus de 70 ans : L’Europe, c’est-à-dire plus jamais la guerre.
C’est pourquoi nous voulons crier ’paix’ par les fenêtres le 9 Mai sur tout le continent ! Nous espérons que des dizaines de milliers de citoyens de toute L’Europe y participeront, de Dublin à Thessalonique et de Lisbonne à Bucarest, afin que L’appel retentisse Jusqu’à Moscou : nous voulons la paix avec la Russie et les citoyens russes ! La devise de la 9e symphonie de Beethoven, tous les hommes deviennent frères, qui est l’Hymne européen, s’applique également à nos concitoyens européens en Russie ! Nous espérons sincèrement que de nombreux citoyens participeront au projet, en particulier dans L’Ukraine ravagée par la guerre ! En tout cas, en Russie, vous serez sûr de parler de notre projet et c’est une bonne chose !
Au lendemain du 9 Mai, nous ferons d’abord une sorte de ’Galerie numérique’ ou D’exposition sur notre site web pour documenter que les citoyens européens – différents de leurs gouvernements – sont pour la paix ! Et si nous y parvenons, nous en ferons à nouveau un catalogue, afin que plus tard, lorsque les historiens se pencheront sur L’étude de ce conflit, il y ait un document attestant qu’il y avait une résistance paneuropéenne à la guerre.
En parlant de cela, nous avons déjà reçu des indications que L’abréviation de European Peace Project est EPP – comme leEuropean Peoples Party au Parlement européen.Mais cela ne nous dérange pas du tout : de toute façon, nous n’utilisons pas L’abréviation ; mais surtout, cela changerait le sens EPP : Peace for the European People ! Le fait que le PPE, c’est-à-dire l’ancien Parti européen D’Allemagne, à savoir la CDU, oublie tout à l’heure, devrait en faitfaire rougir la honte à tous les dirigeants de l’UE, en particulier Mme von der Leyen et Manfred Weber : Helmut Kohl se retourne sûrement dans la tombe !
Où sont les voix de la paix dans les médias ? Quelles sont vos pensées à ce sujet ?
Les médias en Allemagne me semblent désormais totalementsous influence. Dans les Talk-Shows, il y a toujours les mêmes personnes qui, à mon avis, ont des positions belliqueuses : Agnes Strack-Zimmermann, Carlo Masala ou Claudia Major, qui répètent toujours les mêmes arguments, avec un ’discours’ presque fantoche, et ce depuis maintenant deux ans. C’est assez ridicule, d’autant plus que les États-Unis sedétournent maintenantd’eux et qu’environ les trois quarts du monde ont de toute façon une autre Analyse du conflit et de ses origines. L’absencejournalistique dans ce pays est maintenant ébouriffante, mais elle attire de plus en plus de gens grâce à Dieu. Même Richard-DavidPrecht, favori du public allemand, qui ne s’est pas encore fait remarquer par une critique fondamentale, arécemment parlé d ’ ’hystérie de masse’.Cela a fait réfléchircertains. Cela. ne durera pastoujours, puis la Pressechangera d’avis et ceux qui tourneront leurs vestes’efforceront de faire entrer dans les émissions ceux qui étaient encore décriés hier comme des pacifistesodieux.
L’Allemagne n’est pas seule en Europe. En Italie, par exemple, le 15 mars 2025, il y a eu une grande manifestation de rue de différentes couleurs politiques pour L’Europe mais contre la guerre, avec des milliers dans la rue tenant en partie le manifeste antifasciste de Ventone, L’un des textes fondateurs de L’Europe fédérale. En Espagne, à son tour, il y a eu un énorme appel ces jours-ci, qui a été lancé par des centaines d’acteurs et D’artistes très connus et a maintenant été signé par Plus de 800 organisations espagnoles, dont Attac et de nombreux syndicats. Ce sont en fait des organisations de gauche dont les homologues allemands n’ont malheureusement pas réussi à se distinguer par des appels à la paix, probablement parce qu’elles sont dans des dépendances du financement européen des ONG et de la société civile, de sorte qu’elles ne peuvent pas trop s’opposer au cours de la guerre de l’UE sans craindre des coupes budgétaires. Il sera donc intéressant de voir si la vague italienne ou espagnoleatteintL’Allemagne. Si c’est le cas, quelque chose devrait se passer dans les médias allemands. ils sont susceptibles dechanger. De plus, Pâques est à nos portes et avec elle les marches de Pâques : elles seront particulièrement importantes Cette année. L’ÖRR aura du mal à lespasser complètementsous silence.
Que pensez-vous de L’évolution de la situation actuelle entre L’OTAN et la Russie ? ’Peut-être que cet été est le dernier été que nous vivons encore en paix.’Et : un hôpital souterrain doit être construit à Cologne. Qu’est-ce que c’est ?
Je ne voudrais en fait pas commenter des phrases aussi stupides et irresponsables que ’l’été dernier en paix’. La bonne chose est qu’ils sont si stupides que, espérons-le, tout le monde remarquera bientôt à quel point ils sont hystériques. C’est exactement pourquoi nous faisons un acte de parole performatif avec notre projet le 9 Mai : pour que nous nous parlions dans la paix et non hystériquement dans la guerre : Thoughts become words become action become reality ! (Note. Red. Les pensées deviennent des mots, ce qui fait des actions, ce qui devient réalité). Le Communiqué des négociations américano-russes sur la mer Noire vient d’être publié. Les négociations en Arabie Saoudite se terminent rapidement et il est tout simplement embarrassant que l’UE continue de‘isoleret de faire la guerre au lieu d’être constructive dans ces négociations.
Je ne trouve pas de mots sur Cologne. Je suis né près de Cologne. La ville a d’autres problèmes et peut utiliser l’argent en toute sécurité pour D’autres et de meilleurs projets que pour un hôpital souterrain.
Ulrike Guérot / Hauke Ritz : fin de partie Europe : pourquoi le projet politique européen a échoué et comment en rêver à nouveau. Westend. 208 pages. Oct. 2022. 20 euros.
https://la-sociale.online/spip.php?article1239
2.4.2025 12:11Nous voulons la paix avec la Russie et les citoyens russes !Maxime Devars
« De toute façon, on fonce dans le mur. On n’y arrivera jamais. Ils sont trop forts. Ils contrôlent tout … ». Les discours de vos collègues, parents ou amis sur l’état du monde sont parfois empreints d’une forte dose de résignation. Quelque chose de néfaste va nous tomber dessus et on ne pourra, de toute façon, rien y faire. Ce sentiment est souvent présent dans le monde du travail. À l’annonce d’une coupe budgétaire, d’une fermeture de lits hospitaliers ou d’un plan de licenciements, un commentaire s’invite dans les discussions entre collègues. Le fameux « Les gens ne feront rien » avec sa logique cumulative : si les gens ne font rien alors je ne ferai rien et, au final, les gens déploreront qu’on ne fasse rien pour lutter contre les injustices. La résignation, ce n’est pas un individu qui, à un moment donné, voit les choses de manière négative. C’est malheureusement une dynamique collective qui se répand et dégonfle les perspectives d’engagement des travailleurs dans l’action commune. Comme si on était chaud pour partir collectivement à l’assaut d’une grande forteresse mais qu’une conviction grandissait parmi nous : celle que le cortège allait se vautrer dans la première flaque d’eau, avant même d’atteindre le pont-levis. Il ne s’agit pas de parler en naïf ; les moyens dont on dispose pour agir nous paraissent parfois hors de portée. Il arrive que notre enthousiasme s’autorise une sieste. Passer par des moments de découragement est normal. Ces instants peuvent être difficiles à appréhender. Proposition en 5 tips pour composer avec les discours pessimistes et résignés.
I. Le pessimisme n’est pas un problème individuel, mais structurel
Un ami vous partage sa vision désabusée du monde ? Prudence avec les réponses du type : « Mais non, allez, faut y croire ! ». La posture du coach en pensée positive n’est vraiment pas nécessaire. Inutile de transformer chaque moment de pessimisme en une chanson de scouts. Si votre pote vous dit qu’il a l’impression d’étouffer dans ce monde de merde, évitez de lui dire : « Tout ça, c’est dans ta tête, pense po-si-tif ! T’as déjà essayé la respiration diaphragmatique ? ».
Ce genre de réplique propose un cadrage individualisant du problème : votre pote se sent mal et ça serait à lui de trouver les ressources et les solutions pour changer sa vision du monde. Le bonheur s’obtient en pratiquant une pensée heureuse. Rires enregistrés, générique de fin.
C’est oublier toutes les raisons structurelles qui contribuent à notre pessimisme. Les travailleurs sont toujours plus précarisés et maltraités. Le démantèlement acharné du modèle social (retraites, santé, sécurité sociale, chômage,…) par le bloc bourgeois contribue à un sentiment de découragement. La perte de sens au travail, couplée à une organisation hiérarchique autoritaire, génèrent une insatisfaction générale et un sentiment d’absurdité dans la vie professionnelle. L’insécurité matérielle, les contrats précaires, le frigo vide affectent la santé mentale et physique des individus, contribuant à leur vision négative et incertaine de l’avenir. Oui, il y a quelques raisons, très concrètes, d’être pessimiste. Il est important d’envisager le pessimisme de nos proches et collègues, non pas comme l’expression individuelle d’un manque de positivité, mais comme la conséquence d’un contexte social et économique difficile. Mentionner les facteurs structurels qui nourrissent ce sentiment de découragement peut avoir un effet déculpabilisant sur vos interlocuteurs.trices. On a parfois l’impression de « booster » des personnes en leur proférant des discours positifs mais on ne parvient, souvent hélas, qu’à minimiser et invalider leurs ressentis. Nous ne sommes pas responsables de notre malheur. Offrons donc un véritable soutien en comprenant les réalités matérielles qui pèsent sur celles et ceux qui nous entourent.
II. Travailler la confiance de classe en combattant la vision négative des autres
L’un des moteurs de la résignation est la croyance en l’inaction et la passivité…chez les autres. Le cercle vicieux est alors lancé. Je ne me révolte pas parce que je pense que les autres ne se révolteront pas. Je ne peux pas lutter tout seul. Beaucoup de personnes pensent certainement la même chose. Pour briser cette dynamique, il faut réussir à insuffler une culture de la confiance en autrui. Comme on l’a dit plusieurs fois à Frustration, la conscience de classe (prendre conscience de nos intérêts communs en tant que groupe social) doit s’accompagner d’une confiance de classe (avoir confiance en la capacité des autres membres du groupe à comprendre, eux aussi, les enjeux afin d’en tirer les conclusions logiques).
Comment cultiver la confiance de classe ? Dans les réflexes de pensée à gauche, on retrouve souvent des postures de dédain : « les gens » seraient devenus individualistes, égocentrés et sous influence des médias possédés par des milliardaires. De vrais « moutons » qui auraient tous viré à droite avec les années. Il s’agit d’une représentation erronée. Tout d’abord, le cliché de la télé abrutissante doit être combattu. En 15 ans, la proportion des gens qui s’informent par la télévision passe de 82% (2007) à 62% (2022). Ensuite, la plupart des gens ne prennent pas pour argent comptant ce que les éditorialistes ou Cyril Hanouna racontent. « L’attention oblique », c’est le terme trouvé par le sociologue Richard Hoggart pour désigner cette façon dont nous regardons et apprécions certains programmes télé en maintenant notre esprit critique. Nous gardons une distance par rapport à ce qui nous est matraqué. Les Français se montrent ainsi particulièrement défiants à l’égard des médias. À juste titre. Pour son livre « La droitisation française, mythe et réalités » (PUF, 2024), le sociologue Vincent Tiberj a compilé 30 ans d’études et de sondages divers et variés. Il a ensuite construit des indices qui permettent d’observer la pénétration des idées de gauche ou de droite dans la population française. Ses résultats sont sans appel : la société est nettement moins raciste, homophobe et sexiste que dans les années 1980-90. Concernant les questions sociales, la majorité de la population est hostile à l’extension du capitalisme dans nos vies. Il existe de très bonnes raisons, très réalistes, de ne pas désespérer de nos semblables. Des conclusions qui ne se voient pas toujours sur un plan électoral, l’agenda de la politique institutionnelle se jouant largement sur des thèmes favorables à la droite et à l’extrême-droite. L’augmentation de l’abstention fausse par ailleurs largement les résultats électoraux.
III. Défaire les essentialisations
Les discours défaitistes s’articulent souvent autour de grandes abstractions et de projections globales qui confinent à l’inaction. Exemple : « Le problème, c’est le capitalisme, le néolibéralisme, l’Europe, … ». Comment ne pas se trouver faible et minuscule face à de tels mastodontes ? Il s’agit de s’opposer aux entités écrasantes et aux visions trop généralistes en nommant les vrais responsables. Ils sont à chercher parmi ceux qui détiennent le pouvoir économique et politique, au sein de la bourgeoisie possédante. Si des crimes sont commis contre l’environnement et le système social, il existe donc des criminels : des grands patrons et des élites qui privilégient leurs intérêts de classe, au détriment des intérêts du plus grand nombre. Il est possible de remonter la chaîne des coupables, loin du discours « On est tous responsables ».
Dans les discussions avec des personnes résignées, il est important de rendre les responsables tangibles et concrets, plutôt que de se perdre dans des abstractions impalpables. Donner des figurations concrètes, c’est rompre avec la notion floue de responsabilité collective et pointer les causalités là où elles sont réellement concentrées. Par exemple, les luttes locales menées contre les méga-bassines ou la construction d’une autoroute montrent que l’on peut directement s’attaquer aux coupables, sans se perdre dans des débats théoriques. Cela permet de reprendre le pouvoir sur l’histoire en montrant que ces systèmes d’exploitation sont portés par des individus issus d’une classe sociale précise dans des logiques de domination parfois très subtiles et non par une entité intangible et omnipotente, le « système ».
IV. Nos aspirations quotidiennes sont politiques
Beaucoup de nos comportements quotidiens, que ce soit dans nos relations ou dans nos actions au travail, ne sont jamais envisagés comme des actes politiques. Pourtant, ils en sont. Nous vivons dans une société capitaliste dans laquelle le capital domine de nombreuses facettes de notre existence. Mais, jour après jour, de manière souvent invisible, nous cherchons à briser cette logique dominante. Dans son livre « Crack Capitalism » (Libertalia, 2012), le sociologue John Holloway illustre bien ce phénomène par des exemples du quotidien : « Je suis une infirmière dans un hôpital privé et je produis du profit pour mes employeurs, mais en même temps j’essaie d’aider mes patients lors des moments les plus difficiles de leur vie. Je travaille sur une chaîne de montage dans une usine automobile et pendant mes quelques secondes libres, mes doigts sont absorbés à expérimenter les accords que je jouerai ce soir sur ma guitare dans le groupe. Je travaille sur une machine à coudre pour fabriquer des jeans, mais mon esprit est ailleurs, construisant une nouvelle maison pour mes enfants et moi. Je suis un étudiant travaillant dur pour obtenir de bonnes notes à mes examens, mais je veux trouver un moyen d’orienter mes études contre le capitalisme et vers la création d’un monde meilleur ». Dans tous ces cas, il y a une position en dehors du travail capitaliste, une projection contre et au-delà de notre situation piégée à l’intérieur du capital. Cette résistance se déploie dans nos vies ordinaires sous la forme d’espaces d’autonomie, des « brèches » (comme les nomme Holloway) qui ne sont ni pures ni parfaites : ces brèches peuvent parfois porter en elles les contradictions du système qu’elles cherchent à subvertir. C’est ainsi et ce n’est pas grave. En ce sens, les brèches sont à la fois des lieux de libération et de ruptures douloureuses. Nos résistances, bien qu’imparfaites, s’inscrivent dans un refus viscéral de subordonner nos vies à l’autorité du capital et à ses structures de domination.
On pourrait penser que les petits instants où l’on parvient à s’extraire de l’appareil productif, du système économique dominant ne sont que des respirations ponctuelles. Des petits riens qui détournent notre radicalité en quelque chose de faible et d’insignifiant. Ce n’est pas le cas. Il y a une ligne de continuité entre lire un livre dans un parc, écouter la pluie sur les toits, marcher en montagne avec des ami.e.s et participer à un mouvement social d’ampleur. « Vivre pour la joie, le plaisir, ma dignité, mes aspirations profondes et non pour la douleur », tel est le sous-texte de tous ces comportements. L’important est d’être en contact avec la radicalité, les colères, les luttes et de mettre en lumière les résonances.
V. Passer de la perspective individuelle à l’action collective
Il est sans doute de plus en plus difficile de lutter contre la résignation. Mais c’est justement dans ces moments de découragement que la nécessité politique de la combattre prend sa pleine mesure. La question est alors de savoir comment changer cette atmosphère, comment faire naître une dynamique de changement ? C’est là que la force de la dynamique collective entre en jeu. C’est lorsque l’on se rend compte que quelques collègues sont prêts à prendre part aux luttes en brisant l’immobilisme que s’allume en nous l’étincelle des possibles. Si je m’oppose individuellement, je me marginalise. Si nous nous opposons collectivement, nous sommes puissants. Il existe des moments de débordement où des groupes sociaux se libèrent et développent une immense créativité collective dans des contextes hautement critiques.
La joie d’agir collectivement ne naît-elle pas de ce simple fait ? Sentir que l’opinion majoritaire est prête au changement, voilà ce qui nous donne à nous même la force de franchir le pas. Dans les périodes de mouvements sociaux, vient toujours un moment de basculement, où la coagulation de toutes les énergies transforme l’incertitude en détermination et rend concrètes toutes les potentialités du changement. Dans ces instants de solidarité et d’action collective, on se dit alors : « Si les autres sont prêts à y aller, alors moi aussi, j’y vais ! ».
https://frustrationmagazine.fr/discours-pessimistes-resignes
2.4.2025 12:04Que faire face à des discours pessimistes et résignés ?par mat-hac (son site)
Pour qui travaille Ursula von der Leyen ? Entourée à Bruxelles de plusieurs dizaines de milliers de lobbystes, la présidente de la Commission européenne est au centre d'un vaste réseau de trafic d'influence. Avant même son arrivée à la tête de l'exécutif européen, Ursula von der Leyen était déjà membre de lobbys opaques : Forum économique mondial, Conférence de Munich sur la sécurité (financé par Lockheed Martin). Elle a également engraissé (indument) des cabinets de conseil comme McKinsey avec des centaines de millions d'euros lors de son passage au ministère allemand de la Défense entre 2013 et 2019.
Sa gestion de la crise covid apparait aujourd'hui comme le plus grand scandale financier de l'histoire de l'UE. Les messages SMS qu'elle a échangé avec le patron du laboratoire Pfizer, Albert Bourla, pour négocier des contrats à hauteur de 35 milliards € restent encore secrets malgré les poursuites du New York Times et de nombreux collectifs. La "justice européenne", directement liée aux intérêts d'Ursula von der Leyen, la couvre encore mais pour combien de temps ? La digue commence-t-elle à se fissurer ? Sentant le vent tourner, la présidente de la Commission européenne augmente toujours plus les dépenses, au mépris du Pacte budgétaire, comme avec son plan de 200 milliards € lancé le 11 février pour développer l'intelligence artificielle ou encore le plan ReArm Europe pour 800 milliards €... le tout pour préparer son mystérieux projet de "Nouvelle Europe" (Das neue Europa) en lien avec l'Agenda 2030 de l'ONU...
Frédéric Baldan, auteur de "UrsulaGates : la compromission par les lobbys", qui a porté plainte contre Ursula von der Leyen, notamment pour corruption et prise illégale d'intérêts, affirme détenir les contrats négociés avec Albert Bourla. Il dénonce une violation des droits fondamentaux et compare l'UE à une plateforme de détournement et de blanchiment d'argent public. Il est l'invité de "Politique & Eco" pour un numéro historique !
A la suite de "Politique & Eco", retrouvez la chronique financière de Philippe Béchade intitulée : "Bayrou en mode été, Macron en mode alerte".
Philippe Béchade est rédacteur en chef de La Chronique Agora et La Lettre des Affranchis aux @Publications Agora.
https://www.agoravox.tv/actualites/europe/article/ursula-von-der-leyen-bientot-en-104825
2.4.2025 11:57Ursula von der Leyen bientôt en prison ?Par Moon of Alabama − Le 31 mars 2025
Hier, j’ai posté un lien sur le blanchiment par le New York Times de la guerre (par procuration) lancée par le président Biden contre la Russie :
Lire le NYT sur une longue période revient à s’exposer à un étrange blanchiment et à une histoire faussée. Quiconque a, durant les trois dernières années, lu autre chose que la propagande diffusée par le New York Times connaissait chacun des trois points suivants :
Alex Cristoforou a également des remarques à ce sujet :
L’article du NYT reconnaît qu’il s’est agi de quelque chose de plus important qu’une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie. Cela s’est approché aussi près que possible d’une guerre tous azimuts entre les deux parties (États-Unis et Russie).
Mais le NYT continue de couvrir l’administration Biden. À la lecture de ce très long article, la conclusion est que l’administration Biden ainsi que le commandement militaire étasunien l’emportaient facilement sur la Russie jusqu’à ce que…
Les généraux ukrainiens changent de position et désobéissent aux ordres étasuniens.
Zelensky ait chassé les « gros gains » pour des raisons de communication, refusant de suivre la stratégie étasunienne.
Cela a débouché sur l’« échec » de la contre-offensive de 2023. La confiance était rompue entre les États-Unis et l’Ukraine.
S’en est suivi que les États-Unis ont maintenu l’Ukraine dans le jeu des élections étasuniennes, en frappant des cibles en Crimée et sur le territoire russe d’avant 2014.
Trump a pris le Bureau Ovale et décidé d’arrêter la guerre, laissant gagner la Russie.
« L’histoire est écrite par les vainqueurs. »
En cette instance, le NYT a décidé que les États-Unis (sous Biden) étaient victorieux, n’eussent été les généraux ukrainiens désobéissants et l’égo de Zelensky. Il sera reproché à Trump la capitulation qui s’en est suivie.
👉 L’article explique à 100 % pourquoi l’OTAN et les Européens pensent encore pouvoir l’emporter dans cette guerre. Un paroxysme de délires et de propagande.
C’est un fait que les États-Unis ont perdu la guerre. Si vous pensez (encore) le contraire, lisez ce remarquable article :
« S’il vous plaît, n’utilisez pas mon nom » un rapport par le journaliste Shura Burtin, sur l’usure subie par les Ukrainiens du fait de la guerre — Meduza, le 27 mars 2025
Les informations qui remontent de la ligne de front sont extrêmement dures. C’est terminé pour l’Ukraine et son armée.
Mais revenons-en à l’article du New York Times.
Le diagnostic d’illusions et de propagande établi par Alex Cristoforou n’est pas complet.
Une citation de l’article du New York Times révèle qu’un facteur très réel sous-jacent aux débouchés de la guerre est le pur racisme :
Le général étasunien Christopher G. Cavoli est commandant du United States European Command et Supreme Allied Commander Europe. Son manque de connaissances historiques et de respect pour les capacités des soldats russes auraient dû le disqualifier.
C’est à cause de gens racistes comme lui que les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Ukraine ne comprennent pas qu’ils n’ont aucune chance de l’emporter.
Moon of Alabama
2.4.2025 11:52C’est par suite d’une sous-estimation raciste de ses capacités par ...Hier 1er avril, le Président russe a réuni le Conseil de sécurité sur deux questions : la lutte contre le terrorisme et surtout l'application, ou plutôt la violation par l'armée atlantico-ukrainienne, du moratoire des frappes sur les sites énergétiques en Ukraine et en Russie. Une note a été envoyée à l'Administration Trump. La Russie met les Atlantistes face à leurs responsabilités et impose son rythme.
Vladimir Poutine a réuni ce 1er avril le Conseil de sécurité pour faire le point. Ont pris part à la discussion le Premier ministre, les présidents des deux chambres du Parlement, Dmitri Medvedev qui est vice-président de ce Conseil, le directeur de l'Administration présidentielle, le ministre de l'Intérieur et celui des Affaires étrangères, le directeur du FSB et celui du Renseignement extérieur et Sergueï Ivanov représentant spécial du Président.
Si ces réunions ne sont jamais publiques, celle-ci fut particulièrement fermée et les déclarations préliminaires à la presse très succinctes. Poutine a annoncé, qu'il sera question des mesures de lutte contre le terrorisme, ce qui est assez clair, et de l'application du moratoire des tirs sur les sites énergétiques.
Ce qui est beaucoup moins clair ... Le Président a demandé au ministre de Défense un rapport détaillé, qui s'est exécuté et a dressé la liste des installations énergétiques russes ciblées par l'armée atlantico-ukrainienne depuis l'entrée en vigueur du moratoire, rappelant que les tirs étaient quasiment quotidiens. Ce rapport a été appuyé par Lavrov.
La Russie a décidé "d'informer" les Atlantistes du comportement de leur armée en Ukraine, au cas où leur main droite ne serait pas au courant de ce que fait leur main gauche. Rappelons que lors de la dernière rencontre de Riyad, les Américains se sont portés caution du respect par l'armée atlantico-ukrainienne de ce moratoire.
Nous en revenons toujours à la même question : Trump ne veut pas ou ne peut pas faire respecter les obligations, qu'il prend ?
Toujours est-il que la Russie, de cette manière, met le Président américain face à ses responsabilités, ce dont il n'a manifestement pas l'habitude. Dans la foulée, Lavrov annonce que la Russie lui a également fait parvenir toute une liste de conditions très concrètes devant permettre la réalisation de l'accord de la mer Noire, afin que l'escroquerie de 2022 ne se répète pas. Il y a de fortes chances que, dans ce cas, cet Accord devienne beaucoup moins intéressant pour les Atlantistes.
Le rapport au temps est inverse entre les USA et la Russie.
Trump pousse, rue dans les brancards et veut accélérer le processus, car sa position politique est instable tant qu'il n'a pas de résultats tangibles. Et pour l'instant, il n'en a pas. Le capital de confiance, dont il bénéficie, est une sorte d'avance sur paiement, mais à un moment les électeurs vont demander des comptes.
Or, les vagues d'enthousiasme ne sont pas rationnelles et les reflux sont inévitables, car la réalité est toujours très loin du fantasme. La question, qui se pose, est de savoir si le retour de vague ne commence pas doucement, comme dans le Wisconsin, et Trump le sentant fait monter la pression.
"Alors que les Démocrates célèbrent leur victoire dans un État clé lors de la campagne judiciaire la plus coûteuse de l'histoire des États-Unis, le président Donald Trump et le Parti républicain sont confrontés à un signe avant-coureur inquiétant quant aux conséquences de l'intense attention portée à l'influence d'Elon Musk pour le parti.
Musk, le conseiller milliardaire de la Maison Blanche, a joué un rôle de premier plan dans la course, utilisant des fonds personnels et des groupes extérieurs alliés pour injecter plus de 15 millions de dollars dans la campagne de l'ancien procureur général du Wisconsin, Brad Schimel, candidat soutenu par Trump qui s'est présenté face à la juge Susan Crawford du comté de Madison. Crawford et ses alliés ont réagi en utilisant Musk comme repoussoir et en remportant une victoire décisive."
Parallèlement, nous apprenons qu'un groupe de 50 sénateurs, provenant des deux partis, vient de déposer un projet de loi, montant à 500% le tarif douanier pour les produits russes, ce dont Trump parlait il y a peu :
Les sénateurs Lindsey Graham (Républicain-Caroline du Sud) et Richard Blumenthal (Démocrate-Connecticut) ont présenté mardi un projet de loi visant à imposer des sanctions primaires et secondaires à la Russie si elle n'accepte pas une paix durable avec son voisin, l'Ukraine.
Ils ont été rejoints par un groupe de 50 législateurs qui ont convenu de soutenir des sanctions contre la Russie, ainsi qu'un droit de douane de 500 % sur les importations de marchandises en provenance des pays qui achètent du pétrole, du gaz, de l'uranium et d'autres produits russes, si les efforts pour mettre fin à la guerre ne progressent pas.
« Les sanctions contre la Russie impliquent l'imposition de droits de douane sur les pays qui achètent du pétrole, du gaz, de l'uranium et d'autres produits russes. Elles sont sévères pour une raison. »
Et cela est justifié par les sénateurs des deux camps ... par le fait que la Russie est "l'agresseur". Ce terme commence à se normaliser dans le discours politico-médiatique également sous l'Administration Trump :
La publication de bien souligner que Trump "est vexé" :
Le président a exprimé son mécontentement envers son homologue Vladimir Poutine pour ses tentatives de dilatoire visant à mettre fin au conflit extérieur.
« Si je pense qu'ils nous embarquent, je n'en serai pas ravi », a déclaré Trump aux journalistes à bord d'Air Force One dimanche, en référence à la situation à l'étranger.
De son côté, la Russie a le temps. Et les conditions actuelles ne la satisfont pas, car elles ne permettent pas de régler la source du conflit, qui sera alors inévitablement réactivé. Comme l'affirme très clairement le ministère russe des Affaires étrangères :
En revanche, la Russie continue le dialogue avec les Etats-Unis sur la normalisation des relations diplomatiques. Cette fragmentation de l'action diplomatique russe met les Atlantistes mal à l'aise, puisque leur intérêt est justement de tout "vendre" dans une même "offre".
Le moment de vérité approche et le changement de ton de l'équipe Trump ne joue pas en leur faveur. Si la Russie a envie, plus qu'intérêt, à discuter avec eux, c'est pour se sentir à égalité et respectée. Le dénigrement et les menaces vont faire tomber le dernier voile d'illusion, ce qui pourra libérer les mains des élites russes - plus patriotiques.
Publié par Karine Bechet-Golovko
https://russiepolitics.blogspot.com/2025/04/tirs-atlantistes-sur-les-sites.html
2.4.2025 11:46Tirs atlantistes sur les sites énergétiques russes : Poutine renvoi...Par Yann
Il s'agit d'un titre choc n'est-ce pas ? Nous allons pour une fois réfléchir à la situation française en admettant finalement que les Français en tant que tels n'existent plus. Il s'agit probablement d'une de mes phases pessimistes, mais je ne suis pas le seul. Emmanuel Todd vient de faire une nouvelle émission avec Berruyer qui n'était pas particulièrement optimiste en particulier pour notre pays. Si généralement l'on parle comme problème central de la question de la construction européenne et de l'euro, et il est vrai qu'en pratique la destruction de l'économie française vient en grande partie de ces deux contraintes, il ne faut pas pour autant oublier que ce sont les Français à la base qui ont accepté de céder leur souveraineté à des puissances étrangères. Il y a donc dans notre pays et depuis longtemps une déperdition de l'esprit national et de l'attachement à la France. C'est même cette déperdition, ce déclin du patriotisme qui a permis toutes les lubies postnationales qu'elles soient européistes, immigrationniste ou libre-échangiste. Les Français sont responsables des grandes orientations des hommes politiques français de ces dernières années. Macron les Français l'ont bien élu malheureusement.
On ne dissout pas une nation dans un ensemble plus grand sans qu'il n'y ait déjà une perte de croyance collective. Dès lors, on peut se demander très justement s'il est encore utile de vouloir sauver la France si les Français eux-mêmes ne croient plus à leur pays. Ne faudrait-il pas alors au moins tenter de sauver la population du désastre humain qui se prépare à leur tomber dessus à force de dissolution collective ? Les défaillances de plus en plus grandes de l'état français, l'effondrement de la qualité de vie montre qu'il y a désormais péril en la demeure, d'autant même la plus basique des priorités d'un état, la sécurité des personnes, n'est même plus garantie. On peut donc tout à fait légitimement se demander si la France n'a pas fait son temps et si cette structure ne devrait pas simplement disparaître pour laisser place à autre chose. Je sais qu'il s'agit là probablement de propos provocateurs, mais il n'est pas inimaginable de voir disparaître une nation même ancienne. C'est même assez courant dans l'histoire humaine. Quand une structure politique, ou un ensemble territorial n'a plus aucune cohérence ni aucune envie de vivre en commun, la dissolution devient de facto la seule solution.
Nous allons donc soulever ici deux hypothèses. La première est celle d'une dissolution de la structure nationale et son remplacement par des états régions qui deviendraient de petites nations. En gros, on transforme la France en une collection d'états indépendants sous la forme des régions. C'est l'hypothèse la plus sympathique, mais pas la plus vraisemblable. La seconde est un partage territorial du pays, le vieux fantasme de l'Allemagne en quelque sorte. On peut aussi imaginer à l'image de Régis Debray que la France se soumette à une autre puissance entièrement en devenant un état américain comme il le disait. Soyons plus audacieux que lui, la France pourrait carrément adhérer à la Fédération de Russie tant qu'on y est. On emmerderait ainsi à la fois les Allemands et les Américains.
Donner l'indépendance aux régions
La première des hypothèses est donc la France des régions indépendante. C'est une idée plus séduisante dans le sens où cela raccrocherait quand même le pays avec son lointain passé. Après tout, la France ne fut qu'un empire de son époque qui rassembla divers peuples aux langues et mœurs diverses autour de la couronne française. Il ne faut pas oublier que l'unité linguistique du pays est quand même assez récente. Il a fallu attendre le 19e siècle et l'école des Hussards noirs pour que l'unification linguistique se fasse réellement et pas dans la tendresse, faut-il le rappeler ? Mon grand-père maternel que je n'ai malheureusement pas connu, mais qui venait de Lozère, le pays de la misère où les oiseaux volent à l'envers pour ne pas la voir, parlait très souvent l'occitan . Et le sud n'était pas une exception. On peut donc tout à faire imaginer un retour à une France en plus petit et plus régional.
La fin de l'état centralisé et le retour à des monnaies régionales permettant d'imaginer un redressement local plus facile qu'à l'échelon national. Délesté de la dette française et de la lourdeur du système français que l'on juge souvent irréformable, le pays pourrait retrouver un certain dynamisme dans la division. Je sais que nous serions alors plus petits encore que nous ne le sommes. Mais l'histoire ne va pas forcément dans le sens des nations les plus grandes. Après tout, c'est l'Italie divisée en petites républiques qui fit la renaissance. En un sens, l'Italie divisée fut bien plus puissante et eut plus d'influence en Europe que l'Italie unifiée depuis le 19e siècle. La division territoriale et monétaire permettrait également aux régions les plus pauvres de bénéficier d'une monnaie plus adaptée à leur besoin. Si l'euro fut une catastrophe qui a concentré toutes les activités productives en Allemagne et à l'Est dites-vous bien que le franc avait fait la même chose à l'échelle de notre pays.
Mais ce scénario d'une France qui se fracturerait en plusieurs bouts par une dynamique d'effondrement national a un énorme problème. Comme je l'ai dit, la fin de la France découle de la disparition de la croyance nationale. Or il n'y a aucune raison pour que cette disparition soit dans le même temps accompagné d'un retour à une croyance régionale. Les chauvinismes locaux ne sont pour la plupart que des résidus du passé en voie d’extinction au moins aussi avancé que le patriotisme national sauf peut-être dans des régions très spécifiques comme la Corse. Dès lors, on voit difficilement comment des mouvements indépendantistes régionaux pourraient prendre le relais d'un patriotisme défaillant. C'est pour cela que la soumission à l'étranger est malheureusement beaucoup plus probable dans cette optique d'une dissolution nationale. D'ailleurs, la construction européenne en elle-même est une forme de soumission volontaire à des intérêts étrangers.
Partager la France entre puissances étrangères
Avec cette carte des structures familiales, on comprend l'originalité de la nation française, et sa fragilité
L'hypothèse la plus probable est donc la soumission de l'ancienne France à des puissances étrangères. Nous vivons d'ailleurs comme je l'ai dit déjà un peu dans ce cas, à la différence près que comme l'a dit Régis Debray nous n'avons pas le droit de vote chez ceux qui nous dirigent réellement, lui parlant des USA. En ce cas si les régions françaises deviennent américaines, Allemande ou autre, au moins auront-elles la possibilité d'influencer un peu le processus électoral. Ce qui n'est plus du tout le cas actuellement puisque la politique du pays n'est plus qu'une grotesque comédie. Allons donc au bout de la volonté de nos élites et dissolvons totalement la nation. On pourrait imaginer un partage du pays entre l'Allemagne et les USA. Les régions de souche rejoignant l'Allemagne, peut-être une partie vers la Suisse (la Franche-Compté et la Savoie par exemple), les régions de famille nucléaire rejoignant les USA. Au moins les appétences naturelles des structures familiales d'Emmanuel Todd seraient-elles un peu respectées.
On peut bien évidemment imaginer des hypothèses intermédiaires. Les régions avec une identité suffisamment forte devenant de petits états indépendants pendant que d'autres régions à l'identité faible, c'est le cas du bassin parisien rejoindraient un plus vaste ensemble. Alors tout ceci n'est évidemment que conjecture et hypothèses peut-être farfelues, mais si l'on y réfléchit bien il est tout à fait possible que l'individualisme actuel qui ronge la population française soit effectivement fatal. Or il n'y a rien de plus dangereux qu'une société sans tête et sans état. En l’occurrence, l'état français ressemble de plus en plus à un état mafieux n'agissant que dans l’intérêt du groupuscule qui le dirige. La notion d'intérêt général ayant totalement disparu. Mieux vaudrait que le pays en tant qu'entité disparaisse plutôt qu'il devienne une espèce de nation sans états à l'image de pays failli comme Haïti ou quelques autres. Mieux vaut une structure collective politique, même si ce n'est pas la nôtre, que pas de structure du tout. L'incapacité de l'état face au narcotrafic et à la déliquescence économique semble nous diriger malheureusement progressivement vers cette situation.
voir les cartes à https://lebondosage.over-blog.fr/2025/03/faut-il-dissoudre-la-france.html
2.4.2025 11:22Faut-il dissoudre la France ?par Tocsin
Le coup de Tocsin d’AuBonTouiteFrançais.
«Ce sont des questions boîtes de Pandore et quand on ouvre cette boîte, ça ne s’arrête pas et on arrive assez rapidement à cette question fondamentale : Et si l’Histoire était un tissu de mensonges ? Et dans quel but nous donnerait-on une version faussée de l’Histoire ?»
https://reseauinternational.net/trognon-macaron-et-zakouski-la-nouvelle-bd-daubontouite/
2.4.2025 11:20Trognon, Macaron et Zakouski : la nouvelle BD d’AuBonTouitepar Bruno Guigue
C’est fait : la Chine vient d’intervenir officiellement pour stopper la vente à BlackRock, par le groupe hongkongais CK Hutchison, de ses opérations portuaires au Panama.
Annoncé le mois dernier, l’accord de 22,8 milliards de dollars avait stupéfié le monde, car il faisait suite aux menaces directes de Trump, qui affirmait qu’il était prêt à envahir le Panama pour s’emparer des ports.
La décision souveraine de la Chine donne donc un coup de frein aux ambitions de Trump, décidé à prendre le contrôle des principaux goulets d’étranglement du commerce maritime : Panama bien sûr, mais aussi les routes maritimes de l’extrême nord, avec le «passage du Nord-Ouest» qui traverse le Canada et le «passage du Nord-Est» russo-chinois qui passe près du Groenland. Sans oublier le canal de Suez, ce qui explique, outre le soutien à Israël, le bombardement frénétique du Yémen.
https://reseauinternational.net/bruno-guigue-cest-fait-la-chine-vient-dintervenir/
2.4.2025 11:17Bruno Guigue – C’est fait : la Chine vient d’intervenirpar Jean Chapoutier
Le quotidien The New York Times vient d’avouer l’implication directe des États-Unis contre la Russie dans la guerre en Ukraine.
Le Times a confirmé ce qui est un secret de polichinelle pour nombre d’entre-nous : les États-Unis étaient bien en guerre contre la Russie sur le territoire ukrainien et sur le territoire russe.
Dimanche, le New York Times a publié un long article démontrant l’implication des États-Unis dans la guerre en Ukraine.
(le texte en gras italique est tiré du Times)
Cet article, titré «L’histoire secrète de la guerre en Ukraine», relate que : «l’Amérique a été impliquée dans la guerre bien plus intimement et largement qu’on ne le pensait auparavant» et a été «impliquée dans le meurtre de soldats (et de civils) russes sur le sol russe souverain».
Et ce ne sont pas les prétendus pro-russes qui l’affirment, c’est le Times, principal journal démocrate américain, qui apporte la preuve que toutes les déclarations depuis 3 ans des dirigeants européens et américains étaient des mensonges, puisque cet article du New York Times révèle au monde l’implication des occidentaux dans cette guerre contre la Russie.
Le NYT met en porte-à-faux ceux qui niaient farouchement, jusqu’à présent, l’implication contre la Russie des armées de l’OTAN et, au premier titre, celle des États-Unis, en Ukraine.
L’article reconnaît que les États-Unis ont mené, et mènent, une guerre non déclarée, non autorisée et illégale contre la Russie.
Il montre clairement que des officiers américains, dont certains étaient déployés en Ukraine, ont sélectionné des cibles à attaquer et autorisé des frappes individuelles, les transformant, de fait, en combattants.
L’article décrit comment, tout au long de la guerre, l’administration Biden a systématiquement violé ses propres restrictions sur la conduite de la guerre, allant jusqu’à autoriser des attaques sur le territoire russe, avec des armes américaines et sur ordre de commandants américains.
Le Times explique que des officiers américains décidaient quelles troupes et cibles civiles russes seraient attaquées, et transmettaient leurs coordonnées à l’armée ukrainienne, puis ils autorisaient les attaques avec des armes fournies par les puissances de l’OTAN elles-mêmes.
Il rapporte que des soldats américains et britanniques ont été déployés en Ukraine pour diriger personnellement les opérations de combat.
L’article dresse un tableau de la guerre en Ukraine, au cours de laquelle l’armée américaine a tout planifié, des mouvements de troupes stratégiques à grande échelle aux frappes individuelles à longue portée.
Comme l’explique l’article, «des officiers américains et ukrainiens ont planifié les contre-offensives de Kiev». «Un vaste effort américain de collecte de renseignements a permis d’orienter la stratégie de combat globale et de transmettre des informations de ciblage précises aux soldats ukrainiens sur le terrain». Le centre de commandement américain de Wiesbaden, en Allemagne, «supervisait chaque frappe de missiles longue portée HIMARS contre les troupes russes».
Les officiers américains «examinaient les listes de cibles des Ukrainiens et les conseillaient sur le positionnement de leurs lanceurs et le timing de leurs frappes». La surveillance américaine était si stricte que «les Ukrainiens étaient censés n’utiliser que les coordonnées fournies par les Américains». «Pour tirer une ogive, les opérateurs de missiles HIMARS avaient besoin d’une carte électronique spéciale, que les Américains pouvaient désactiver à tout moment».
Comme l’explique le Times, «chaque matin, les officiers américains et ukrainiens fixaient les priorités de ciblage : unités, équipements ou infrastructures russes».
Les officiers du renseignement américain et de la coalition étudiaient les images satellite, les émissions radio et interceptaient les communications pour identifier les positions russes. «La Task Force Dragon communiquait ensuite les coordonnées aux Ukrainiens afin qu’ils puissent les attaquer».
Du fait de cet arrangement, l’armée américaine faisait partie, selon les termes d’un responsable du renseignement européen cité dans l’article, de la «chaîne de frappe», c’est-à-dire qu’elle prenait les décisions concernant les troupes et les infrastructures russes à attaquer.
Parmi les cibles fournies par les États-Unis aux troupes ukrainiennes figurait le Moskva, navire amiral de la flotte de la mer Noire, attaqué et coulé le 14 avril 2022.
Les États-Unis ont également fourni les coordonnées d’une attaque de missiles longue portée contre le pont de Kertch, reliant la Russie continentale à la Crimée.
Pour la première fois, le Times rapporte que l’attaque ukrainienne contre l’arsenal de Toropets (2024), à l’ouest de Moscou, était dirigée par la CIA.
Comme l’explique l’article, «des agents de la CIA ont partagé des renseignements sur les munitions et les vulnérabilités du dépôt, ainsi que sur les systèmes de défense russes en route vers Toropets. Ils ont calculé le nombre de drones nécessaires à l’opération et ont cartographié leurs trajectoires de vol tortueuses».
Le Times écrit que «des frappes HIMARS faisant au moins 100 morts et blessés russes ont eu lieu presque chaque semaine».
L’article du Times admet également qu’un nombre non divulgué de soldats américains en service actif a été déployé en Ukraine. «À maintes reprises, l’administration Biden a autorisé des opérations clandestines qu’elle avait auparavant interdites. Des conseillers militaires américains ont été dépêchés à Kiev et autorisés plus tard à se rapprocher des combats».
Et l’armée britannique «avait déployé de petites équipes d’officiers dans le pays après l’invasion». De plus, l’article fournit de nombreux détails sur les conflits entre divers responsables américains et ukrainiens, et au sein même de l’armée américaine, concernant l’orientation de la guerre.
Si un thème commun émerge de ces différents conflits et désaccords, c’est la pression constante exercée par les États-Unis sur l’Ukraine pour qu’elle mobilise une plus grande partie de sa population, et en particulier de plus en plus de jeunes, pour combattre et mourir dans la guerre menée par les États-Unis.
L’article relate l’appel du général Christopher Cavoli, alors commandant suprême des forces alliées de l’OTAN en Europe, à «impliquer les jeunes de 18 ans». Il souligne l’appel du secrétaire à la Défense Lloyd Austin au président ukrainien Zelensky pour qu’il prenne «une décision plus audacieuse et commence à enrôler des jeunes de 18 ans». Comme l’a déploré un responsable américain, «ce n’est pas une guerre existentielle s’ils ne forcent pas leur peuple à se battre».
La participation directe des États-Unis et de l’OTAN à cette guerre a toujours été niée avec la plus grande virulence par l’ensemble des responsables américains et européens ainsi que par l’OTAN, mais également par l’ensemble de la presse et au premier titre le NYT, qui avait jusque là, intentionnellement construit un récit totalement faux.
Il y a lieu de se demander pourquoi le New York Times rompt le silence maintenant ? Pourquoi le New York Times, quotidien farouchement démocrate, soutiens inconditionnel de Biden, révèle-t-il aujourd’hui les mensonges des États-Unis et de Biden ?
Cet article du New York Times contredit pratiquement tout ce que l’administration Biden et le New York Times lui-même ont dit au public sur la guerre en Ukraine depuis son début, il y a plus de trois ans.
Tout au long de cette guerre, les responsables américains et européens ont déclaré que l’OTAN n’était pas impliquée dans cette guerre. Ils n’ont cessé d’affirmer qu’il ne s’agissait pas d’une guerre par procuration contre la Russie, mais qu’il s’agissait d’une guerre entre la Russie et l’Ukraine, que la Russie était l’Ogre et que l’Ukraine était le Petit Poucet.
Ils n’ont eu de cesse d’affirmer que ceux qui disaient que l’Occident était impliqué, ne faisaient que répéter et relayer la propagande du Kremlin. Tout au long de ces trois années, les responsables occidentaux et particulièrement américains ont nié l’implication des États-Unis dans cette guerre.
Le New York Times est quasiment l’organe officiel des démocrates américains, il avait en charge de relayer toute la propagande démocrate concernant la guerre.
Le rôle du Times était d’inventer un narratif de guerre et de fournir des éléments de langage, par exemple le 20 mars 2022 : «En usant d’un déluge de mensonges, de plus en plus extravagant, le président Vladimir Poutine a créé une réalité alternative, dans laquelle la Russie est en guerre, non pas contre l’Ukraine, mais contre un ennemi occidental, plus grand et plus pernicieux».
C’était là le rôle du Times, inverser la réalité, l’inventer aussi, et pourtant c’est bien Poutine qui disait la vérité.
Alors, pour quelles raisons l’édition de dimanche du New York Times vient-elle apporter la preuve éclatante de tous ces mensonges antérieurs ?
Oui, la Russie était bien la victime d’une guerre menée par l’OTAN contre elle, ce que reconnaît aujourd’hui le New York Times, qui a délibérément menti toutes ces années.
Le Times apporte également la preuve que Biden, le 46ème président des États-Unis, a sciemment menti au peuple américain en prétendant que son pays ne menait pas une guerre contre la Russie.
Il s’agit bien d’une guerre des États-Unis et de l’OTAN, dirigée et menée par les officiers américains et de l’OTAN contre la Russie, une guerre qui a fait pas loin d’un million de victimes ukrainiennes et 200 000 victimes russes.
Petit clin d’œil personnel : tous les articles que j’ai précédemment publiés sont validés par le New York Times. Oui, la Russie avait déjà gagné cette guerre contre l’OTAN, dès lors que les moyens militaires, financiers et industriels de l’OTAN n’ont pas réussi à vaincre la Russie.
sources : NYT & WSWS
https://www.nytimes.com/2025/03/29/world/europe/us-ukraine-military-war
2.4.2025 11:13Aveux du Times : les Américains étaient bien en guerre contre la Ru...Russie-Ukraine : seule la défaite politique et militaire des atlantistes conduira à une paix stratégique
La Russie répète souvent que le conflit en Ukraine prendra fin lorsqu’elle aura pu éliminer les sources mêmes de ce conflit, seul moyen d’obtenir une sécurité stratégique. Karine Bechet-Golovko doute qu'il soit possible d’obtenir ce résultat par les négociations avec les États-Unis.
Face à la précipitation de Trump et des atlantistes, qui ont un besoin urgent de stopper l’armée russe, dont l’avancée sur le front ukrainien les met en danger, les élites dirigeantes russes affirment la nécessité d’éliminer les sources de ce conflit. Les deux visions ne sont pas si différentes que cela, puisque dans les deux cas, il s’agit de la volonté de réduire à néant le danger, afin de protéger son mode de gouvernance.
La Russie constitue bien un danger pour les globalistes : une Russie souveraine ne peut avoir de place dans un Monde global, qui par définition ne peut reconnaître l’existence d’un pouvoir primaire et originaire à l’institution étatique. Le simple fait de la revendication par la Russie de ses intérêts légitimes va à l’encontre de la globalisation. Or, comme Poutine l’a très justement souligné, la Russie ne peut exister qu’en étant souveraine.
Mais quelle est la source du danger pour la Russie ? Car pour savoir s’il est possible de l’éliminer par les négociations, encore faut-il l’identifier.
Certes, la poussée néonazie du pouvoir en Ukraine constitue un danger, mais il n’est pas le danger primaire, puisque ce pouvoir en Ukraine a été rendu possible par la suite d’ingérence extérieure. Il est donc la conséquence et non pas la source de ce qui constitue un danger pour la Russie. Son élimination, si elle est impérative, ne sera pas suffisante pour résoudre stratégiquement la question de la sécurité de la Russie.
De même en est-il pour la militarisation de l’Ukraine. Elle découle de la chute de l’URSS et de la prise en main de l’espace ukrainien post-soviétique par les forces atlantistes.
En ce sens, si l’Ukraine constitue un danger immédiat pour la sécurité stratégique russe, elle ne constitue pas le seul danger. Les atlantistes travaillent en profondeur l’espace post-soviétique depuis la chute de l’URSS, afin de le contrôler, de priver la Russie de son espace historique naturel et donc réduire ainsi sa force. Ce qui, il faut le reconnaître, dans l’ensemble leur réussit plutôt bien.
L’Arménie est en passe de dilution globalisée suite à la politique tenue par Pachinian et s’engage sur la voie ukrainienne de «l’européanisation», tout en s’éloignant de l’Organisation du traité de sécurité commune. Les pays d’Asie centrale développent une ligne politique qui place de plus en plus leurs institutions étatiques sous la coupe des organisations globalistes. La Moldavie est préparée pour être un nouvel axe de conflit et son rapprochement avec la Roumanie, où se construit une grande base militaire de l’OTAN, n’est pas anodin. Seule la Géorgie semble être revenue sur la voie de l’intérêt national, après une vague de révolutions de couleur et de gouvernance globaliste.
La source du danger pour la Russie se trouve dans l’existence des élites globalistes
En élargissant la zone, on remarquera la fin de la neutralité atlantiste avec l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’OTAN, et la radicalisation des Marches de l’Empire global, que ce soit dans les pays Baltes ou en Pologne. Ce qui a mis fin à toute zone de tampon entre le Monde global et la Russie.
En ce sens, la source du danger pour la Russie se trouve dans l’existence des élites globalistes. Leur existence même fait perdurer un danger pour la Russie. Ce danger peut être latent, comme en Moldavie, ou actif comme en Ukraine.
S’il est possible par les négociations de limiter pour un temps l’élargissement de l’OTAN, par exemple, il semble impossible d’enchaîner ces élites globalistes, encore moins de remettre en cause leur pouvoir. Elles n’abdiqueront pas, il faudra bien les démettre.
Cette impossibilité logique d’éliminer la source du danger stratégique pour la Russie par les négociations tient à deux facteurs, qui sont liés l’un à l’autre : les parties à la négociation et l’objet de cette négociation.
Dans ce processus, la Russie est en pourparlers avec Trump et la nouvelle administration américaine, qui elle-même est en discussion avec les Européens et les Ukrainiens. Et cela sur fond de discours politico-médiatique d’une soi-disant rupture au sein des élites globalistes. Ce qui soulève la première question logique de s’adresser à Trump, s’il y a rupture. Car si un «accord de paix» est obtenu, il doit être ratifié formellement par toutes les parties au conflit.
Nous voyons ensuite d’un côté les Européens, principalement entraînés par les Français et les Britanniques, en tout cas par leurs élites dirigeantes globalistes, s’entretenir avec Trump avant et après chaque réunion de «soutien à l’Ukraine», c’est-à-dire de renforcement de l’armée atlantico-ukrainienne. Si rupture il y a, elle semble bien légère alors. D’un autre côté, les Américains mettent en scène les Ukrainiens, de manière caricaturale et grotesque, pour préserver l’illusion de l’existence juridique d’un sujet Ukraine, qui a pourtant disparu du champ juridique au minimum en 2014. Mais cela leur est fondamental pour créer le discours d’un conflit limité à la Russie et à l’Ukraine, toutes deux mises sur un même pied. Cet «effet collatéral» des négociations américano-russes est en soi un attaque politique contre la Russie.
Or, au-delà de l’illusion produite d’une existence de l’Ukraine et d’une neutralité des États-Unis, le discours confus et exagéré de Trump au sujet d’une certaine «paix» à ses conditions, s’accompagne d’une violation constante par l’armée atlantico-ukrainienne des obligations prises lors de ces négociations avec la Russie et d’une militarisation à marche forcée de l’Europe suite aux injonctions de ce même Trump.
En ce sens, même les buts intermédiaires de démilitarisation et de dénazification de l’Ukraine ne peuvent être obtenus par les négociations, puisque le front est approvisionné par les atlantistes et qu’ils mettent en place les «élites» ukrainiennes, dont ils ont besoin. Ils ne se priveront donc pas de leurs instruments de combat, militaires et politiques.
La nouvelle administration américaine parle de paix en préparant la guerre
Ainsi, la position de la nouvelle administration américaine est assez cocasse : elle parle de paix en préparant la guerre. Non seulement ses satellites européens se renforcent militairement et intensifient leur prise en charge de l’armée atlantico-ukrainienne, mais elle continue elle-même à approvisionner ce front, tout en cherchant à occuper juridiquement et physiquement le territoire ukrainien par l’intermédiaire d’accords quasiment commerciaux, comme avec celui concernant les ressources naturelles ukrainiennes. Ce qui pose la question de l’objet de ces négociations.
Le but premier des atlantistes est l’arrêt de l’armée russe sur la ligne de front. Mais cela n’a rien à voir avec la résolution des sources du danger pour la Russie. À l’inverse, cela permet aux atlantistes de faire pression sur la Russie. Chaque tour de négociations oblige à faire des concessions, sinon ce n’est pas la peine de négocier. Or, ces concessions sont in fine purement unilatérales, les États-Unis étant des «arbitres» ne s’obligent pas (au minimum et pour prouver leur bonne foi) à cesser de livrer l’armée atlantico-ukrainienne en armes et renseignements, et la Russie se trouve seule à exécuter des obligations, qui devaient concerner toutes les parties.
En ce sens, les négociations aujourd’hui ne permettent pas pour la Russie de résoudre la question de l’origine du conflit. L’on ne peut décemment demander à l’ennemi de se suicider, tant qu’il n’a pas épuisé ses forces sur le terrain et que l’on n’est pas en mesure de lui imposer sa défaite. Les élites globalistes ne cesseront pas d’exister suite à ces négociations, ce qui veut dire que même si un cessez-le-feu est signé par la Russie, ce qu’annonce un peu rapidement Trump, le conflit reprendra sous peu et encore plus violemment, comme ce fut le cas à chaque tentative, si l’on se souvient de Minsk et d’Istanbul. Soulignons que chaque tentative fut plus courte que la précédente, au point que cette fois les accords de Riyad furent violés à peine acceptés.
Tant que les élites globalistes existeront, il ne pourra pas y avoir de sécurité stratégique pour la Russie, car il ne sera pas possible de remettre en cause leur système institutionnel et idéologique de gouvernance. Or, une Russie souveraine n’a pas de place dans ce système global. Les systèmes internationaux ont été profondément modifiés après la Première et la Seconde Guerre mondiale, mais ils le furent par les vainqueurs après la défaite militaire, politique et idéologique de l’ennemi. Sans cette défaite aujourd’hui, il ne sera pas possible de modifier réellement le système existant, qui permet à une élite globaliste de vivre en parasite, sur le dos des États et des peuples.
https://www.communcommune.com/2025/04/opinion-quelle-issue-pour-le-conflit-en-ukraine.html
2.4.2025 09:28OPINION : QUELLE ISSUE POUR LE CONFLIT EN UKRAINE ?Conférence de presse du 19 mars 2025 tenue par la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Mao Ning
China News Service : Les États-Unis ont récemment annoncé une extension des restrictions en matière de visas à l’encontre de Cuba, alléguant que les services médicaux cubains à l’étranger étaient soupçonnés de « travail forcé ». Cette politique élargie s’applique aux fonctionnaires actuels ou anciens du gouvernement cubain, aux fonctionnaires de pays tiers et à leur famille proche. Récemment, des ministres des Affaires étrangères des États membres de la Communauté des Caraïbes ont récemment fait part de leurs préoccupations concernant les politiques américaines lors d’une réunion avec l’envoyé spécial des États-Unis pour l’Amérique latine à Washington D.C. et les dirigeants de plusieurs pays des Caraïbes ont également critiqué ces mesures. Quel est le commentaire de la Chine à ce sujet ?
Mao Ning : J’ai noté que le directeur de l’Unité centrale de coopération médicale de Cuba, le Dr Michael Cabrera Laza, a déclaré qu’au cours des six dernières décennies, en particulier pendant la pandémie de COVID-19, Cuba, tout en surmontant ses propres difficultés, avait envoyé plus de 600.000 professionnels de la santé dans plus de 60 pays à travers le monde, y compris les pays des Caraïbes. Ils ont fourni des services médicaux à plus de 230 millions de personnes, effectué plus de 17 millions d’interventions chirurgicales et sauvé plus de 12 millions de vies. Les missions médicales de Cuba à l’étranger ont été largement saluée par les gouvernements et les peuples des Caraïbes.
Les allégations de « travail forcé » sont devenues une excuse parfaite et un outil hégémonique pour les États-Unis afin de supprimer les voix dissidentes. Les nouvelles restrictions imposées à Cuba représentent la poursuite et l’intensification du blocus et des sanctions imposés par les États-Unis à Cuba depuis six décennies. La Chine s’oppose à l’utilisation abusive de la diplomatie coercitive et exhorte les États-Unis à mettre immédiatement fin au blocus et aux sanctions contre Cuba, sous quelque nom que ce soit, à retirer Cuba de la liste des États soutenant le terrorisme, à prendre des mesures concrètes pour améliorer les relations entre les États-Unis et Cuba et à contribuer véritablement au développement des pays des Caraïbes.
https://lepcf.fr/+La-Chine-exhorte-les-Etats-Unis-a-mettre-immediatement-fin-au-blocus-et-aux+
2.4.2025 09:24La Chine exhorte les États-Unis à mettre immédiatement fin au blocu...Troisième épisode de la série de cinq vidéos d'introduction au Capital de Karl Marx. Objectif : mieux comprendre les principaux concepts et résultats de cet ouvrage majeur, toujours d'actualité pour comprendre le monde et le transformer.
Antoine VATAN est docteur en économie, agrégé de sciences économiques et sociales, ancien économiste au CEPII et professeur à l’université Paris-Nanterre.
Il a publié en 2022 « La Situation de la classe laborieuse en France » aux éditions Delga, dans lequel il étudie, statistiques à l’appui, les conditions générales du capitalisme, au stade impérialiste, en France, ses conséquences sur les conditions de vie des travailleurs mais aussi les potentialités révolutionnaires objectives liées à cette situation.
Chapitres :
-Le Capital = un patrimoine ? (Piketty)
-L'analyse de la marchandise
-Qu'est-ce que la valeur chez Marx ?
-La valeur : une substance ? (Lordon)
-Transformation de l'argent en capital
-Les indépendants : des prolétaires ?
-Dépasser Marx ?
2.4.2025 09:17QU'EST-CE QUE LE CAPITAL ? On explique à Piketty et Lordon – Un ent...Au cours des derniers mois, Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de réduire la dette publique, mais il appelle maintenant à des dépenses militaires considérables. L’appel à la remilitarisation est devenu le centre de l’agenda du président français et offre un prétexte pour réduire encore plus les aides sociales.
Source : Jacobin, Marlon Ettinger
" Nous ne le sommes pas, mais nous devrions l’être ». C’est ainsi que le ministre français de l’Économie, Éric Lombard, a répondu le 1er mars à une question demandant si la France était désormais en économie de guerre.
En juin 2022, le président français Emmanuel Macron s’est penché sur l’industrie de la défense du pays, quatre mois après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. « Tout a changé », a déclaré Macron, affirmant qu’une économie de guerre serait nécessaire pour assurer la défense collective de l’Europe contre la Russie.
« Il faudra que les États investissent davantage et que nous exigions plus de notre industrie », a promis Macron.
Les nombreux projets exubérants de ces derniers jours, qui promettent des dépenses de plusieurs milliers de milliards d’euros pour construire une nouvelle décennie de défense européenne commune, montrent clairement que la France cherche à devenir la première puissance du nouvel ordre militaire européen.
Et ce malgré le fait que, selon le gouvernement de Macron et les autorités de l’Union européenne, la France est confrontée à un grave déficit budgétaire qu’elle doit combler immédiatement.
Avant même l’élection de Donald Trump, et avant que lui et son vice-président, J. D. Vance, ne s’affrontent spectaculairement en direct à la télévision avec le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, l’idée d’un plan de défense collective en Europe avait fait son chemin.
Macron est l’un des plus fervents défenseurs de cette idée en Europe et, depuis sa première élection en 2017, il plaide en faveur de ce que l’on appelle aujourd’hui « l’autonomie stratégique. » L’humiliation de Zelensky ne fait qu’accélérer les projets de longue date de Macron visant à sortir de l’ombre de Washington et à faire en sorte que la France devienne la première puissance militaire d’une Europe revitalisée et réarmée.
Les partisans de la vision de Macron font actuellement un tour d’honneur alors que le Royaume-Uni et l’Allemagne discutent d’une rupture militaire sans précédent avec les États-Unis, y compris le passage du « parapluie » nucléaire américain à la protection par les missiles français.
Outre l’examen de plans visant à accroître le financement européen de l’Ukraine, un plan de remilitarisation à grande échelle est désormais également à l’ordre du jour pour le continent. L’Ukraine produit environ 55 % du matériel militaire dont elle a besoin. Avant que Trump ne mette fin aux livraisons d’armes le lundi 3 mars, elle recevait environ 20 % des États-Unis, les 25 % restants provenant actuellement de l’Europe.
Dans un discours prononcé le même jour, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, a déclaré que l’UE se trouvait désormais « dans une ère de réarmement » et a promis une première tranche de 150 milliards d’euros de prêts aux États membres pour des investissements militaires.
« Nous vivons l’époque la plus grave et la plus dangereuse qui soit. Je n’ai pas besoin de décrire la gravité des menaces auxquelles nous sommes confrontés, ni les conséquences dévastatrices que nous devrons endurer si ces menaces se concrétisent », a annoncé Von der Leyen, avant de présenter un plan visant à « réarmer l’Europe », qui pourrait permettre à l’Europe de mobiliser 800 milliards d’euros supplémentaires pour les dépenses militaires.
Le Wall Street Journal, citant des « responsables occidentaux actuels et anciens », a rapporté que l’Ukraine disposerait de suffisamment de matériel pour continuer à défendre son territoire jusqu’au milieu de l’année 2025.
Les États-Unis ont également mis fin à leur aide en matière de renseignement à l’Ukraine et auraient interdit à la Grande-Bretagne de partager des renseignements américains avec Kiev.
Si l’Europe peut continuer à fournir des munitions d’artillerie à l’Ukraine, les renseignements et l’armement sophistiqué des États-Unis seraient les plus difficiles à remplacer immédiatement sans un investissement militaire européen substantiel. Les systèmes de haute technologie tels que les missiles balistiques sol-sol, l’artillerie à longue portée, les systèmes avancés de défense aérienne et les systèmes de navigation seraient les lacunes les plus coûteuses à combler. Les promesses actuelles de l’Europe d’augmenter les dépenses militaires permettraient ostensiblement de combler ces lacunes, même s’il est douteux que l’Ukraine puisse continuer à se battre entre-temps, sans avoir à accepter un accord imposé par Washington.
Avec les projets de « souveraineté en matière de défense » en Europe, les industries de défense française et allemande sont bien placées pour bénéficier d’une manne massive grâce aux projets martiaux qui circulent.
Même avant que Zelensky ne se brouille avec Trump et Vance, les entreprises françaises de défense comme Thales, Safran et Dassault Aviation montaient en flèche sur le marché boursier. Thales a augmenté sa valeur de 31 % depuis le début de l’année, Safran de 13 % et Dassault Aviation de 19 %, tout cela grâce aux craintes et aux espoirs que Trump, en éliminant l’Ukraine, encouragerait les dépenses d’armement en Europe.
Après l’affaire Zelensky, Dassault a encore bondi de 14 % et Thales n’est pas loin derrière, avec une hausse de 11 %. La situation est similaire en Allemagne, où la levée attendue des limites d’emprunt par la nouvelle coalition chrétienne-démocrate de Friedrich Merz a également entraîné une hausse à deux chiffres des actions des entreprises allemandes qui fournissent des fabricants d’armes comme Thyssenkrupp, Rheinmetall et Renk.
La dette française reste élevée
Début mars, Macron a annoncé que la France consacrerait entre 3 et 3,5 % de son PIB à l’armée et a appelé l’UE à investir 200 milliards d’euros dans la défense commune. Cette annonce marque un changement radical dans la rhétorique sur la dette publique.
Après que Macron a convoqué des élections anticipées en juin dernier, la Commission européenne a averti la France qu’elle serait soumise à une discipline budgétaire si elle continuait à enregistrer un déficit budgétaire supérieur à 3 % du PIB.
Lorsque la Commission a fait cette annonce, le déficit budgétaire de la France était de 5,5 % et devait descendre à 5,3 % d’ici la fin de l’année.
Mais avant les négociations budgétaires épuisantes qui ont commencé l’année dernière et se sont prolongées jusqu’à la mi-février, le déficit de la France était prévu à 6,1 % du PIB. Le nouveau budget du Premier ministre François Bayrou, qui comprend 50 milliards d’euros de réduction des dépenses, prévoit désormais un déficit de 5,4 %.
Selon les règles budgétaires de l’UE, les États membres ne sont pas censés maintenir un déficit budgétaire supérieur à 3 %, mais la France a toujours contourné les règles. Elle a été inventée par les conseillers de l’ancien président français François Mitterrand pour éviter de tenir les promesses de dépenses qu’il avait faites à ses alliés du Parti communiste français lors de son élection en 1981. Dans la pratique, cette règle est le plus souvent utilisée comme un levier politique pour empêcher les États membres de l’UE de financer des dépenses sociales ou d’investir dans un développement non axé sur le marché.
Les sombres prévisions économiques pour la France, y compris les perspectives négatives de l’agence de notation S&P, ont déclenché une nouvelle série de promesses de la part de la classe politique française pour continuer à réduire le déficit. Il est notamment prévu de mettre en place de nouvelles commissions parlementaires pour contrôler les dépenses et d’équilibrer tout nouveau crédit de guerre par une réduction des crédits déjà alloués par le budget à d’autres domaines.
Si le déficit reste élevé et que la France ne parvient pas à atteindre ses prévisions de croissance anémique d’au moins 1 % cette année, la possibilité d’introduire un nouveau budget amendé pour l’année a également été évoquée. Quoi qu’il en soit, les plans pour le budget 2026 prévoient déjà de nouvelles réductions.
Comme l’a déclaré le ministre de l’Économie, Lombard, la France souhaite disposer d’une « marge de manœuvre » afin de « retrouver une autonomie stratégique élargie. »
Cela signifie qu’il faut à la fois augmenter les dépenses militaires et réduire le déficit. Mais comment ?
Après que le discours de Vance à la conférence de Munich ait choqué les libéraux atlantistes à la mi-février, Von der Leyen a appelé à assouplir les règles budgétaires de l’Europe en excluant les dépenses militaires du calcul des déficits budgétaires nationaux.
Von der Leyen a proposé d’utiliser un outil budgétaire de l’UE déployé pour la première fois lors de la pandémie de Covid-19 afin de permettre une certaine flexibilité budgétaire, ce qui signifierait que les nouvelles dépenses militaires françaises ne seraient pas prises en compte dans le calcul de la limite de 3 % du déficit budgétaire. Une grande partie du déficit actuel de la France provient de l’augmentation des dépenses de l’ère Covid qui n’ont jamais été compensées en raison d’une série de réductions d’impôts régressives sous la présidence de Macron.
Macron et son gouvernement sont d’accord avec les projets de Von der Leyen, qui appelle à un déficit européen partagé en matière de défense.
« Dans des circonstances aussi dangereuses, nous devons exclure les dépenses militaires des règles européennes en matière de déficit », a déclaré Bayrou au Figaro à la fin du mois de février. « En construisant une industrie de défense, notre pays a fait des efforts que d’autres pays n’ont pas faits. C’est un atout considérable. »
En dehors des calculs de déficit, le gouvernement envisage également d’introduire de nouveaux comptes d’épargne sur lesquels les Français pourraient investir pour financer l’effort de guerre. En février dernier, le sénateur PS Rachid Temal a déposé une proposition de loi créant un livret d’épargne « Défense et souveraineté ». Lors d’une table ronde au Sénat le 20 février, le gouverneur de la Banque de France a proposé un autre livret d’épargne destiné à financer les dépenses militaires.
S’exprimant devant le Sénat français le mercredi 5 mars, Bayrou a prononcé un discours belliqueux appelant à une alliance militaire européenne, ce qui, selon lui, a « toujours été le message de la France depuis le général de Gaulle. »
« Nous avons une population de 450 millions d’habitants, et si vous ajoutez le Royaume-Uni, nous avons 520 millions d’habitants », a déclaré Bayrou aux sénateurs français :
La population russe est de 145 millions d’habitants. Si l’on compare le PIB des deux, on constate que l’UE dispose de 17 000 milliards d’euros et la Russie d’environ 2 000 milliards d’euros. Si l’on compare les arsenaux, on découvre que les armées européennes comptent 2,6 millions de soldats, soit plus du double de ceux qui pourraient s’aligner sur la Fédération de Russie. Nous disposons de 15 000 avions, contre 5 000 pour la Russie. Si l’on compare l’artillerie, nous en avons 15 000 et la Russie en a moins de 10 000.
Au Sénat, Cécile Cukierman, sénatrice du Parti communiste français, a répliqué en avertissant que l’augmentation des dépenses militaires conduirait à une « bombe sociale. »
Le député de La France Insoumise David Guiraud a déclaré à Jacobin en janvier que la crise des déficits fabriqués par la France faisait partie d’un plan prémédité de réduction des dépenses sociales.
« Les capitalistes français n’ont jamais toléré la sécurité sociale », avait alors déclaré Guiraud. « Lorsqu’elle a été créée, c’était des centaines de milliards d’euros qui échappaient à la logique du secteur privé, des centaines de milliards d’euros qu’ils ne pouvaient pas rentabiliser. Ils savent qu’ils cassent la sécurité sociale. Ils le savent. Je pense qu’ils le font délibérément pour la plupart. »
Augmenter les dépenses militaires tout en essayant de maintenir la « discipline fiscale » aboutira à la même chose. Une tribune de Janan Ganesh dans le Financial Times du 5 mars, intitulée « L’Europe doit réduire son État-providence pour construire un État de guerre », a dévoilé le jeu de manière encore plus directe.
« L’État-providence tel que nous l’avons connu doit reculer quelque peu : pas suffisamment pour que nous ne l’appelions plus par ce nom, mais suffisamment pour que cela fasse mal », a écrit Ganesh.
La menace de guerre est un alibi pratique. « L’inconfort chronique ne suffit pas », précise Ganesh. « Il faut qu’un élément de peur réelle entre en jeu, comme c’est peut-être le cas aujourd’hui. »
Comme l’a souligné l’hebdomadaire français Le Canard enchaîné dans un article consacré à la hausse des cours boursiers des fournisseurs de matériel militaire, la dernière fois que la France a contracté des emprunts importants pour sa défense, c’était en 1939.
Les dépenses de défense ne servent donc pas seulement à alimenter les ambitions géopolitiques de Macron, mais aussi de prétexte pour réduire encore le modèle social français.
*
Marlon Ettinger est l’auteur de Zemmour et le gaullisme et l’animateur de Flep24, le podcast des élections législatives françaises de 2024.
Source : Jacobin, Marlon Ettinger,
2.4.2025 08:59« L’économie de guerre » française est un prélude à la réduction de...Hernando Calvo Ospina
Sur place, elle se rend compte d’un grand mensonge... Le premier voyage à Caracas d’une française, en janvier 2025, au moment de l’investiture du Président Nicolas Maduro...
https://www.youtube.com/watch?v=hM8gOVMcSC8&t=429s
https://www.legrandsoir.info/en-janvier-une-francaise-a-caracas.html
2.4.2025 08:22En janvier, une française à CaracasLe gouvernement a lancé le 7 mars 2025 une ultime consultation du public concernant le
projet de PPE3 réputé amendé suite aux retours de la consultation publique de fin 2024. Elle
vise à recueillir d'ultimes remarques avant l’adoption par décret de la version finalisée.
Sauvons le Climat y a répondu le 24 mars 2025 par la contribution complète, résumée et
référencée ci-dessous.
La situation actuelle du pays est caractérisée par une stagnation de la consommation
d’électricité qui devrait perdurer un certain temps et un surplus très important de production
d’électricité (89 TWh exportés en 2024) qui ne devrait se résorber que progressivement.
Dans ce contexte, la solution de loin la plus efficace pour réduire les émissions de CO2 au
moindre coût n’est certainement pas de surinvestir prématurément et selon une
programmation rigide dans de nouveaux moyens de production éoliens et photovoltaïques
sans débouchés prévisibles à ce jour. Ces investissements doivent au contraire être faits en
étroite relation avec les consommations réellement constatées et leurs évolutions
prévisionnelles régulièrement actualisées. Les sommes considérables ainsi économisées
pourraient alors abonder beaucoup plus utilement l’électrification des usages, actuellement à
la peine dans tous les secteurs : la mobilité, l’habitat et l’industrie en particulier.
Sauvons le Climat considère en conséquence que le projet de PPE3 mis en ultime
consultation est, dans la situation actuelle de faible consommation, gravement contre-
productif pour lutter contre le réchauffement climatique pour plusieurs raisons dont les
conséquences s’enchaînent : (1) il se trompe de priorités à court terme et probablement pour
au moins les 5 ans à venir. Il ne s’agit en effet pas de produire davantage d’électricité
décarbonée mais de favoriser l’usage de celle qui est déjà disponible en abondance ; (2)
l’électricité éolienne et photovoltaïque ayant toutes chances de devoir continuer à être
subventionnée pour exister, des surinvestissements inutiles dans ces secteurs seraient in
fine payés par les consommateurs, qui verraient leurs factures d’électricité augmenter et
limiteraient en réaction leurs consommations, ce qui aggraverait la situation actuelle ; (3) le
processus de décarbonation de l’économie par l’électrification des usages en substitution
aux consommations énergétiques fossiles en serait fortement ralenti ; (4) les objectifs de
neutralité carbone seraient gravement retardés.
Le nucléaire n’est évidemment pas concerné par cette problématique. D’abord, parce qu’il
n’y aura pas d’augmentation de la puissance nucléaire installée avant 2038 (cible de mise en
service du 1er EPR2) ensuite et surtout parce qu’il s’agit d’une technologie indispensable
pour garantir un socle de production d’électricité décarbonée, pilotable et compétitive, seul à
même d’assurer la sécurité d’alimentation et la souveraineté du pays dans le long terme. Il
s’agit de pérenniser l’option nucléaire en prolongeant les réacteurs actuels et en les
complétant par de nouveaux réacteurs qui les remplaceront progressivement quand ils
arriveront en fin de vie, processus s’inscrivant dans le très long terme.
Dans cette optique et face à ce programme industriel majeur, il est essentiel que l’industrie
nucléaire dispose dès que possible d’une visibilité à long terme concernant sa charge de
travail afin de s’organiser de façon optimale. La PPE3 apporte sur ce point une
programmation très positive avec l’ACTION NUC.4 destinée à approfondir les objectifs
permettant de prendre d’ici 2026 la décision d’un second palier d’au moins 8 réacteurs
EPR2, signal majeur donnant la visibilité nécessaire à l’industrie nucléaire.
D’autres points vont dans la bonne direction et méritent d’être soulignés : l’ACTION NUC.5
concernant le développement des petits réacteurs innovants (SMR et AMR) et l’ACTION
NUC.7 visant à définir une nouvelle feuille de route concernant la mise en œuvre d’un futur
parc de RNR. Le dernier Conseil de politique nucléaire du 17 mars vient d’ailleurs de
confirmer cette dernière orientation.
Contribution complète : Commentaires de Sauvons le climat sur le projet de PPE3 https://www.sauvonsleclimat.org/images/articles/pdf_files/debats_publics/250315_Commentaires_de_Sauvons_le_climat_sur_le_projet_de_PPE3-1.pdf
Copyright © 2025 Association Sauvons Le Climat
1.4.2025 21:09Notre contribution à l’enquête du gouvernement sur la PPE3Toujours vu du côté russe – mais ce changement de perspective devient une question de salubrité publique- la panique qui a saisi les élites occidentales européennes aboutit à des situations à peu près aussi caricaturales (à un stade un peu plus avancé mais à peine) que le spectacle que donnait hier le landerneau politicien devant l’inculpation et l’inéligibilité de Marine Le Pen. Plus personne ne savait à quelle institution de notre grande démocratie on pouvait se fier et les politiciens paraissaient plus occupés à se protéger de leurs propres turpitudes ou de leur fond de commerce que d’une position de droit et de ses pernicieuses évolutions au gré du mécontentement populaire. (1)
https://ria.ru/20250330/rusofobiya-2008161005.html
Texte : Dmitri Bavyrine
L’Estonie modifie sa constitution à un rythme accéléré, ce qui en soi peut faire penser à une histoire drôle. Les Estoniens ont été contraints d’accélérer par la peur des Russes et le désir aigu des nationalistes de placer sous leur contrôle deux villes qui avaient conservé une loyauté résiduelle à l’égard de la population russophone – Tallinn et Narva.
Les Estoniens ont une constitution… estonienne, avec un frein intégré. Pour la modifier par l’intermédiaire du parlement, deux convocations consécutives doivent voter en faveur des changements, ce qui signifie qu’une étape peut prendre quatre ans. Mais les autorités ne voulaient pas attendre le printemps 2027, date de la prochaine campagne parlementaire. D’ici là, de nombreux événements pourraient se produire (par exemple, l’effondrement de l’Ukraine) qui rendraient la russophobie moins à la mode, et les nationalistes veulent asseoir leur pouvoir sur Tallinn dès cet automne, lorsqu’un nouveau maire y sera élu.
Auparavant, le poste de maire de la capitale estonienne était garanti à un Estonien fidèle aux Russes, voire à un russophone. Il en était de même pour la ville frontalière de Narva et ses environs, troisième ville d’Estonie. Les Russes et les Biélorusses y étant physiquement nombreux, ils ont réussi à faire rempart à toutes sortes de dérussificateurs et de nazis pur jus.
La constitution estonienne leur permettait d’élire un gouvernement qui leur était loyal : non seulement les citoyens, mais aussi toute personne vivant légalement en Estonie pouvaient voter aux élections municipales. Il s’agit d’une norme très libérale par rapport à la plupart des pays du monde, mais il ne faut pas croire que les Estoniens l’ont introduite par bonté d’âme.
Ils l’ont fait pour ne pas apparaître comme les pires fripouilles et comme les créateurs d’une version finno-ougrienne de l’apartheid.
Lorsque les élites estoniennes étaient sur le point de quitter l’URSS, elles craignaient que les russophones ne bloquent leur sortie. Elles ont donc tenté de faire des Russes d’Estonie leurs alliés dans la guerre contre Moscou et la séparation d’avec la Russie, en leur promettant l’égalité des droits dans une Estonie indépendante. Il s’agissait d’une pure escroquerie, mais de nombreux Russes ont voulu y croire, car les citoyens de l’URSS de diverses nationalités avaient accumulé de nombreux griefs à l’encontre des autorités de l’Union soviétique.
Au moment où la séparation d’avec l’URSS a été actée, les Russes d’Estonie ont tout simplement été mis à l’écart et se sont vu délivrer des passeports gris de « non-citoyens », en tant que personnes de seconde zone n’ayaint pas encore acquis la citoyenneté de la glorieuse Estonie. Ils ont toutefois conservé le droit de vote aux élections municipales, contrairement à la Lettonie, qui connaît également l’institution des « non-citoyens ».
Peut-être les Estoniens craignaient-ils davantage une révolte russe que les Lettons ou voulaient-ils paraître plus progressistes que leurs voisins, mais tout cela n’a plus d’importance aujourd’hui : la constitution sera modifiée sous le prétexte de défendre la sécurité nationale. L’Estonie deviendra comme la Lettonie. La moitié de Narva, par exemple, perdra son droit de vote, et le poste de maire pourrait revenir à un nationaliste virulent, un genre qui n’a jamais eu les faveurs de la ville.
Il existe trois types de nationalistes dans la politique estonienne, ou mieux, trois types de russophobes.
Le Parti de la réforme est un parti russophobe « modéré » approuvé par la Commission européenne. L’euro-diplomate en chef Kaya Kallas est la fille du fondateur de ce parti, à qui l’entreprise familiale a été léguée.
Les membres du parti de la Patrie sont des vétérans de la lutte contre l’URSS, des russophobes de la vieille école, des habitués des défilés de la division SS estonienne. Ils se méfient de la Commission européenne en raison de leur conservatisme assez soviétique.
Enfin, EKRE est un parti d’ivrognes ruraux en colère qui ont le sentiment de leur grandeur géopolitique. Ses principaux objectifs sont de quitter l’UE, de reprendre la ville frontalière russe d’Ivangorod et de faire de l’Estonie un territoire ethniquement homogène composé de fiers Tchoukhoniens.
Alors que ces trois types de nationalistes se faisaient concurrence, les votes « russes » ont été trustés par une autre parti, le Parti du Centre, qui appelait à l’abolition de l’institution des « non-citoyens » et à l’amélioration des relations avec la Russie. A cause de cela, il est devenu « infréquentable » comme l’Alternative pour l’Allemagne, mais les centristes ont remporté les élections municipales à Tallinn et Narva.
L’actuelle réécriture de la Constitution marque, entre autres, la fin du Parti du Centre, qui va perdre une partie importante de son électorat. Mais, malgré toute la perversité du « victimblaming », il convient de noter que c’est de sa propre faute. Il y a cinq ans, ce parti a conclu avec les russophobes un pacte qui a fonctionné exactement comme un pacte avec le diable.
Après un certain rebranding, qui s’est traduit par une loyauté accrue envers l’Occident, les Centristes ont réussi à devenir le parti du pouvoir au niveau de l’ensemble de la république, mais cela n’a pas duré longtemps : ils ont perdu les élections de 2019 et ont dû céder le pouvoir au Parti de la réforme. Pour éviter cela, le désormais ancien premier ministre Jüri Ratas a passé un accord avec deux démons à la fois – Fatherland et EKRE. En d’autres termes, un homme politique issu du parti le plus loyal envers les Russes dirigeait un gouvernement composé aux deux tiers de russophobes. Qu’est-ce qui pouvait en sortir ? Rien de bon.
L’allié EKRE s’est avéré toxique, même face aux néonazis de Patrie, qu’une personne non prévenue pourrait prendre pour des gens honnêtes. EKRE ne doit pas être confondu avec quoi que ce soit d’autre : c’est typiquement un parti de chefs, construit autour de son père fondateur, Mart Helme, un rat de bibliothèque, un publiciste et un bavard issu d’une famille d’historiens de l’art, bref une personnalité charismatique. La boutique de Helme colportait la haine de tout, sauf de tout ce qui est estonien, et les rênes du pouvoir y appartenaient aux membres de la famille du Führer, aux amis du Führer, aux fans du Führer, et à quelques alcooliques recrutés par la publicité. C’est comme s’ils ne pouvaient et ne savaient rien faire de créatif, et le Führer lui-même était surtout fort en éloquence.
Helme déteste tellement de choses que certains accès de cette haine pourraient être applaudies en Russie également, si elles étaient sorties de leur contexte. Les States, Soros, la sodomie, le sociétal – ce n’est que le début de la liste « S », si Helme devait tenir sa liste d’ennemis en français [en russe, ce sont les mêmes lettres, sauf pour la fin que j’ai adaptée pour conserver l’image, NdT]. Mais bien sûr, il la tient en estonien. Les évaluations de l’EKRE concernant les Russes en tant que groupe ethnique vont de « cinquième colonne » à « tumeur cancéreuse ».
En ce qui concerne la Russie en tant qu’État, M. Helme a demandé non seulement le rattachement d’Ivangorod à l’Estonie, mais aussi la désintégration de la Fédération de Russie afin de « libérer le monde du monstre ». Et ce, dès 2007, bien avant que le conflit entre Moscou et l’Occident ne prenne de l’ampleur.
Tout cela est suffisant pour ne jamais faire d’alliance avec le parti de Helme avant l’invasion confirmée de la Terre par une civilisation hostile aux humains. Ratas en a jugé autrement autrement et a obtenu un gouvernement cafouilleux avec des ministres ineptes lors de la pandémie mondiale, ceux qui sont arrivés par quota EKRE ont parfois démissionné 24 heures après leur nomination à cause des scandales du passé. C’est ce qui se passe avec les xénophobes assumés.
Non seulement à cause de l’alliance avec EKRE, mais à cause de la création même d’une telle alliance, de nombreux politiciens et sponsors ont quitté le Parti du Centre, qui s’est même scindé, et les électeurs russophones n’ont pas voté pour lui lors des élections suivantes, par simple dégoût. Comme ils n’avaient personne d’autre pour qui voter en Estonie – seulement des nazis de toutes sortes – ils ne se sont tout simplement pas présentés aux urnes.
En conséquence, il y avait si peu de députés centristes dans le parlement actuel qu’il n’y eut personne pour appliquer le frein estonien et reporter la réécriture de la constitution au prochain cycle électoral. Les votes favorables ont été suffisants pour réécrire la loi fondamentale en une seule fois, sans deuxième acte ni référendum : 93 sur 101. Sept centristes se sont prononcés contre, et un député EKRE est simplement sorti fumer pendant que les autres nazillons achevaient les alliés d’hier et privaient les russophones de leurs droits.
Si un accord avec les russophobes n’avait pas été conclu en 2019 et si Kaja Kallas avait remporté le poste de premier ministre, cela aurait peut-être évité à la mairie de Tallinn d’être reprise par les nationalistes, au Parti du Centre de se décomposer, et même à l’Europe dans son ensemble (ironiquement) d’avoir une diplomate comme Kaja Kallas.
Dans le passé, les conséquences d’un pacte avec le diable pour exercer un pouvoir sur les gens ont été décrites de la manière suivante. Dans un premier temps, votre souhait est exaucé, puis les conséquences se retournent contre vous, les démons sortent et l’âme commence à brûler éternellement en enfer, même si le corps se trouve dans un autre endroit. Par exemple, le corps de Jüri Ratas se trouve actuellement au Parlement européen.
Avec les russophobes, comme avec le diable, on ne doit traiter sous aucun prétexte, même si un tel accord ferait pleurer Kaja Kallas. Aussi astucieusement favorable et cyniquement calculateur que puisse paraître un plan d’action, il s’agit toujours d’un plan qui se terminera par un engloutissement politique honteux.
(1) comme histoire et societe ne traitera pas de ce sujet, je me permets de noter ma propre opinion sur ce qui a si fort occupé hier le petit monde politicien français et a suscité des commentaires sur cette affaire qui est apparue aux Russes assez comparable aux décisions prises en Roumanie à la seule différence près que Macron et une bonne partie des politiciens français sont plutôt navrés d’être privés de leur repoussoir habituel. A priori je ne connais pas assez le dossier mais je trouve que les hurlements du RN sur le fait que la justice sanctionne un vol des contribuables sont assez malvenus de la part d’un parti qui ne cesse d’exiger toujours plus de rigueur contre la délinquance. C’est leur fond de commerce et quand il s’agit de jeunes qui volent une voiture il n’y a aucune pitié. Il faut savoir ce qu’ils veulent, depuis le temps que ces politiciens et d’autres en ont après le laxisme des juges ils devraient être contents. Moi ce qui me choque c’est premièrement qu’on attend toujours le verdict en ce qui concerne Bayrou, là il y a un traitement différent que rien ne justifie si ce n’est le fait du prince qui a trouvé avec ce dernier un stade avancé de l’impopularité qu’il peut massacrer à son aise pour regagner un point de popularité. Mais deuxièmement, franchement il y a d’autres causes et raisons de manifester et mes doutes (le mot est faible) sur la représentation nationale sont bien plus liés au mépris des citoyens pour tout ce qui a été voté au mépris de leur avis et intérêt réel. Et la montée du RN de ce point de vue n’a rien amélioré, bref tout cela est dans une logique dont il faudrait le plus rapidement possible s’abstraire comme celle de l’atlantisme, de l’UE et de l’OTAN qui en sont le fondement.
Danielle Bleitrach .
1.4.2025 15:07Un accord avec les russophobes est toujours un accord avec le diabl...Encore un de ces articles moqueurs dans lequel les Russes décrivent le désarroi des Européens découvrant tardivement la réalité de leur situation et qui continuent à s’inventer des victoires imaginaires, qui menacent alors qu’éclate leur totale dépendance au système hégémonique made in USA. Une illusion de plus en parallèle avec celle de la pax americana qui en pillant la planète, en imposant à travers des blocus, des sanctions voire des guerres et des lieux de tortures faisait planer la fiction de sa protection à la condition de l’abandon de toute souveraineté… L’affaire de l’Ukraine est un douloureux réveil même si est entretenue la fiction du retour du bon maître démocrate et si la classe totalement parasitaire et corrompue qui est à la tête de ce déclin programmé y sent encore le parfum des pots de vin, des enrichissements personnels. Une description réaliste pour des gens que l’on a décérébrés. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop histoireetsociete)
https://ria.ru/20250331/nato-2008246029.html
Pendant que nos troupes d’assaut libéraient Gogolevka et que nos parachutistes hissaient le drapeau russe au poste frontière de Suja, Bruxelles regardait avec perplexité les décombres de l’OTAN : comment se fait-il que pendant soixante-quinze ans, cette organisation ait fonctionné et qu’aujourd’hui elle ne veuille plus rien faire, même si on la presse beaucoup ?
« Dans l’histoire de son existence, l’alliance n’a jamais été confrontée à une telle crise », rapporte le vénérable Foreign Affairs. – Personne ne serait surpris si l’administration Trump décidait de se retirer de l’OTAN.
En fait, les cloches sonnent depuis longtemps, mais aujourd’hui, elles se sont simplement fondues en un son de cloche funéraire ininterrompu. Ne demandez pas pour qui sonne le glas, il sonne pour l’OTAN, dirait aujourd’hui un poète anglais.
En février, le secrétaire américain à la défense, Pete Hegseth, a réprimandé les alliés : « La dure réalité stratégique ne permet pas aux États-Unis de faire de la sécurité de l’Europe leur première priorité. Les alliés européens doivent entrer dans l’arène et assurer eux-mêmes la sécurité du continent. »
Un peu plus tard, Trump a affronté l’OTAN à l’ONU, où les représentants américains ont refusé de soutenir une résolution européenne accusant la Russie d’avoir « envahi l’Ukraine ».
Dans le même temps, l’administration américaine tente d’arracher le Groenland à son allié de l’OTAN, le Danemark, et l’affaire avance à grands pas.
En mars, les principaux alliés représentant l’axe informel et la verticale de puissance de l’alliance, l’Allemagne et les États-Unis, se sont ouvertement querellés. Friedrich Merz, le futur chancelier allemand, a déclaré qu’avec l’attitude de Trump, « bientôt nous ne pourrons plus parler de l’OTAN dans sa forme actuelle ».
Les conversations récemment publiées des associés de Trump dans le salon de discussion Signal ont également jeté de l’huile sur le feu. Là, personne n’a hésité à s’exprimer. Le secrétaire américain à la défense, le vice-président du pays et d’autres hauts responsables de l’administration ont répété à quel point ils méprisent l’Europe « pathétique » et à quel point ils sont fatigués de payer pour son extorsion.
Il y a encore un an, la propagande occidentale vantait l’unité étonnante, sans précédent et indéfectible du bloc de l’OTAN et se moquait des infortunés Russes, qui n’avaient fait que renforcer l’alliance avec leurs forces de défense aérienne stratégique. Et voici maintenant un tel affront.
Les mêmes experts qui chantaient l’unité ont urgemment changé de ton et composent de nouvelles recettes pour « la survie de l’OTAN sans les États-Unis ». Comme pour faire un ragoût de viande en l’absence de viande.
Quelle est la raison de cette situation au sein de l’alliance ? Les Américains estiment que leurs partenaires européens les ont poussés à adhérer à l’OTAN sous prétexte de se défendre contre les Soviétiques. Dans un premier temps, les Européens se sont comportés correctement : ils disposaient d’armées importantes et produisaient des armements à un rythme soutenu. Cela a permis aux États-Unis de mener les guerres de Corée et du Viêt Nam sans être distraits par la sécurité européenne.
Mais le Vieux Continent ne tarda pas à tromper les Américains crédules : les armées européennes furent réduites à la portion congrue et, au lieu de produire leurs propres armes, elles achetèrent tout aux États-Unis. En conséquence, les alliés se sont assis sur le cou de l’oncle Sam, ont laissé pendre leurs jambes et ont commencé à jouir de leur véritable dolce far niente européen (doux sans rien faire, comme disent les Italiens). Et maintenant que les États doivent passer à la confrontation avec la Chine, ils ne font que se mettre en travers du chemin et soutirer de l’argent.
« Vous pernettez ! – s’insurge l’Europe, tremblante et pathétique. – Après tout, c’est vous, les Américains, qui nous avez empêchés de développer notre propre production et qui nous avez obligés à acheter vos armes et à fermer nos usines ! Ce n’est pas notre faute ! Vous êtes venus sans qu’on vous le demande ! »
Quoi qu’il en soit, si les États-Unis quittent l’OTAN, l’UE se retrouvera militairement sans rien, comme dans le tableau de Serov intitulé « L’enlèvement d’Europe ».
Foreign Affairs dresse une liste longue et fastidieuse de ce qui manque aux membres de l’OTAN en matière de défense dans l’éventualité d’un retrait des États-Unis. Des systèmes satellitaires de reconnaissance, des navires et des avions, des équipements et des armes, des drones et des systèmes d’intelligence artificielle. Du personnel à tous les niveaux, des simples soldats aux officiers. Des infrastructures. Des abris anti-bombes. Des obus. Des cerveaux. En fait, la liste est infinie.
Théoriquement, vous pouvez acheter et construire toutes ces choses – sauf les cerveaux, bien sûr. Mais pour cela, il faut de l’argent. Beaucoup d’argent. Beaucoup beaucoup d’argent. Si les États-Unis se retirent de l’OTAN, les pays européens devront dépenser beaucoup plus que leur contribution actuelle à l’OTAN, simplement pour maintenir la défense au même niveau.
Bien sûr, Ursula von der Leyen s’est immédiatement enthousiasmée en sentant l’odeur de l’argent (qui a parlé de « pots-de-vin » ?). Mais son projet d’emprunter des centaines de milliards d’euros par le biais d’euro-obligations pour la défense a horrifié les pays de l’alliance qui sont déjà endettés jusqu’au cou.
La France, l’Italie, l’Espagne, le Portugal et la Grèce ne voient aucune raison de doubler leur énorme passif pour se défendre contre une menace russe inexistante. La Hongrie et la Slovaquie, éternelles dissidentes, ne sont pas prêtes. La position de l’Autriche n’est pas claire.
Peu importe ce que les Européens se racontent à eux-mêmes, en réalité, la disparition potentielle de l’alliance pèse entièrement sur leur conscience. En soutenant l’AFU, ils ont ruiné non seulement l’Ukraine, mais aussi l’ensemble du bloc de l’OTAN. Poursuivre cette agression est pour eux un pur suicide. Voyant cela, Trump et son équipe prennent naturellement leurs distances avec leurs partenaires désemparés.
Et si la défaite de l’Ukraine a été rendue possible, c’est précisément grâce à nos valeureux soldats. D’une certaine manière, ce sont eux qui sont en train d’achever le légendaire bloc de l’OTAN – par des moyens indirects et sans contact.
par Terri Wu
Pékin intervient dans la vente des droits d’exploitation des deux parties du canal de Panama, sans pouvoir faire grand-chose, affirme un expert.
Selon un expert sur la Chine, Pékin s’immisce dans une vente imminente des droits portuaires d’une société appartenant à un Hongkongais au profit d’un consortium d’entreprises américaines dirigé par BlackRock.
L’accord annoncé le 4 mars concerne 43 ports dans 23 pays. Cependant, 2 ports – Balboa et Cristobal – font l’objet d’une attention disproportionnée puisqu’ils se trouvent sur le canal de Panama.
Le vendeur, CK Hutchinson, appartient à Li Ka-shing, milliardaire emblématique de Hong Kong. Pendant des décennies, les Hongkongais ont admiré sa réussite et l’ont surnommé «Superman». Immigré de Chine continentale, Li a bâti son empire en vendant des fleurs en plastique, avant de se lancer dans l’immobilier, les télécommunications et le transport maritime.
Aujourd’hui, à cause de cet accord, le magnat de 96 ans est qualifié de traître pour avoir «vendu le pays et l’ensemble de la population chinoise» et s’être «agenouillé mollement» devant les États-Unis.
Entre le 13 et le 19 mars, le journal hongkongais pro-Pékin Ta Kung Pao a publié plus de 10 éditoriaux et commentaires, lui infligeant le blâme susmentionné. Les articles conseillaient en outre à tous les hommes d’affaires de se ranger du côté du Parti communiste chinois (PCC) sur les questions cruciales. Un article paru le 13 mars indiquait que l’accord pourrait avoir un impact sur le commerce extérieur de la Chine et sur l’initiative «la Ceinture et la Route», l’investissement chinois de 1000 milliards de dollars dans les infrastructures géopolitiques mondiales.
Le Bureau de travail de Hong Kong et de Macao, représentant du PCC à Hong Kong, a reproduit trois des articles de Ta Kung Pao sur son site web officiel.
Interrogé sur ces critiques lors d’une conférence de presse le 18 mars, le chef de l’exécutif de Hong Kong, John Lee, a répété la position du ministère chinois des Affaires étrangères, à savoir que son gouvernement souhaitait que les gouvernements étrangers «offrent un environnement juste et équitable» aux entreprises de Hong Kong et qu’il était «opposé à tout recours à la coercition ou à la pression dans le commerce international». Il a ajouté que toute transaction devait respecter les lois et réglementations chinoises.
Alexander Liao, expert sur la Chine et collaborateur d’Epoch Times, a fait savoir que ses sources internes au PCC à Pékin lui ont confié que le dirigeant chinois Xi Jinping était en colère contre l’accord dont le président Donald Trump a fait l’éloge dans son discours sur l’état de l’Union le 3 mars. En conséquence, Ding Xuexiang, membre du comité permanent du Politburo du PCC et vice-premier ministre chinois, a envoyé une équipe de travail spéciale à Hong Kong le 15 mars pour examiner de près l’accord sur le canal de Panama.
Liao a grandi dans le système militaire chinois et travaillait auparavant à Hong Kong comme journaliste confirmé depuis plus de dix ans. Il a appris que les fonctionnaires du gouvernement de Hong Kong ne sont pas très à l’aise lorsqu’il s’agit d’exercer des pressions sur un accord commercial, ce que Hong Kong n’a jamais fait. C’est donc l’équipe de Pékin qui a pris les devants.
Il a expliqué à Epoch Times que la campagne de diffamation de Ta Kung Pao contre Li et les actions du bureau du PCC à Hong Kong avaient été menées sous la direction de la délégation de Pékin.
Toutefois, le PCC n’a qu’une influence limitée sur Li.
Bien que CK Hutchinson, l’entreprise phare de Li, soit cotée à la bourse de Hong Kong, elle est constituée en société dans les îles Caïmans. Au cours de la dernière décennie, la part de ses activités en Chine continentale et à Hong Kong s’est réduite à un peu plus de 10%. Li empochera environ 19 milliards de dollars grâce à cette transaction, qui est évaluée à environ 14 fois les bénéfices de 2024, soit plus que la fourchette moyenne pour les entreprises industrielles, qui se situe entre 8 et 11 fois les bénéfices.
Liao a estimé que la loi sur la sécurité nationale de Hong Kong pourrait être un outil utile au gouvernement local. En raison de sa définition vague de la sécurité nationale et de la clause stipulant que la loi s’applique aux individus à l’intérieur et à l’extérieur de Hong Kong, des milliers de militants prodémocratie ont manifesté contre cette loi en 2020. Néanmoins, Pékin a imposé la loi à l’ancienne colonie britannique la même année.
Pékin pourrait utiliser cette loi pour riposter contre Li. Toutefois, selon Liao, les conséquences pourraient être irréversibles pour l’économie chinoise, car un tel précédent aurait un effet dissuasif sur les hommes d’affaires et les investisseurs étrangers de Hong Kong.
Les commentaires du Ta Kung Pao ont accusé Li de «négliger l’intérêt national».
Le commentateur politique Heng He a déclaré dans son émission en langue chinoise que Ta Kung Pao parlait au nom de Pékin et considérait l’accord comme une affaire politique plutôt que comme une transaction commerciale d’une entreprise privée. Pour Heng, si le PCC craint que Washington n’utilise le canal de Panama contre Pékin après l’achat des droits d’exploitation des ports par une société américaine, cette inquiétude prouve indirectement que le PCC lui-même souhaite conserver la possibilité d’utiliser les ports contre les États-Unis, sous la gestion et le contrôle d’une société chinoise.
Intérêts fondamentaux des États-Unis
Le canal de Panama est un point d’étranglement stratégique qui joue un rôle crucial dans les activités militaires et économiques des États-Unis, en servant de passage obligé pour les navires de guerre et les marchandises entre les océans Atlantique et Pacifique.
Chaque année, le canal de Panama traite 270 milliards de dollars de marchandises, soit 5% du commerce maritime mondial, dont plus de 70% transite par les ports américains. Le canal était sous le contrôle américain jusqu’en 1999, date à laquelle sa souveraineté a été transférée au Panama en vertu d’un traité de 1977 signé par le président Jimmy Carter.
Le traité Carter-Torrijos de 1977 exige la «neutralité permanente» du canal, garantissant qu’aucun pays ne soit discriminé et qu’aucun navire n’agisse avec hostilité. Selon cet accord, si cette neutralité est menacée, les États-Unis peuvent recourir à la force militaire pour la défendre.
Après son entrée en fonction en janvier, Donald Trump a remis en question cette neutralité. Il a affirmé que le canal était exploité par le régime chinois et a promis d’intervenir, ce que Pékin et le Panama ont démenti.
«La Chine exploite le canal de Panama», a déclaré Donald Trump lors de son discours d’investiture. «Et nous ne l’avons pas donné à la Chine. Nous l’avons donné au Panama et nous le reprenons».
En 1997, CK Hutchinson a obtenu les droits de gestion des deux ports situés aux deux extrémités du canal de Panama pour une durée de 25 ans. En 2021, l’accord a été renouvelé jusqu’en 2047.
Lors de l’annonce de l’accord le plus récent, la société a déclaré qu’il s’agissait d’une transaction purement commerciale, sans rapport avec l’actualité politique récente concernant la voie navigable.
Le canal de Panama est un intérêt stratégique périphérique pour le PCC, alors qu’il est un «intérêt central pour les États-Unis», a souligné Liao.
Quelques jours avant de se rendre au Panama pour son premier voyage en dehors des États-Unis, le secrétaire d’État Marco Rubio a déclaré lors d’une interview le 31 janvier : «Il est tout à fait inacceptable que des entreprises basées à Hong Kong contrôlent les points d’entrée et de sortie du canal. Cela ne peut plus durer».
«S’il y a un conflit et que la Chine leur ordonne de tout faire pour bloquer le canal afin que les États-Unis ne puissent pas commercer et que la flotte militaire et navale américaine ne puisse pas atteindre l’Indo-Pacifique assez rapidement, ils devront le faire (…), et ils le feront. Nous aurions alors un problème majeur sur les bras», a-t-il poursuivi.
Après la visite de Rubio, le Panama a déclaré le 2 février qu’il ne renouvellerait pas son accord avec l’initiative «la Ceinture et la Route» de Pékin lorsque l’accord en cours expirera l’année prochaine.
Prélude à la confrontation mondiale américano-chinoise
Des entreprises chinoises ont également contacté la société CK Hutchinson, propriété de Li, pour acheter les droits d’exploitation des deux ports du Panama, selon les médias chinois, qui ont précisé que les partenaires et l’ampleur de l’opération pourraient changer.
Le 2 avril est une date importante : CK Hutchinson et le consortium américain dirigé par BlackRock signeront un accord définitif.
Selon Liao, la probabilité qu’une entreprise chinoise devienne acquéreur est faible et Trump pourrait faire pression sur le Panama pour que les droits portuaires ne soient plus accessibles aux entreprises privées. Dans ce cas, Li ne pourrait plus vendre les droits. Si les droits étaient révoqués après l’accord, l’acheteur chinois se retrouverait bredouille.
Selon Liao, les États-Unis ne peuvent pas se permettre de laisser le PCC remporter la bataille pour le canal de Panama, car si cela devait arriver, Washington perdrait son influence dans le monde, ce qui irait à l’encontre de l’agenda «Make America Great Again» de Trump.
Par conséquent, le PCC pourrait tout au plus dissuader d’autres hommes d’affaires chinois de faire ce que Li a fait, estime Liao.
«L’accord sur le canal de Panama n’est qu’un prélude à la confrontation entre les États-Unis et le Parti communiste chinois», a-t-il ajouté. «À l’avenir, de nombreux actifs stratégiques importants dans le monde entier feront l’objet de conflits similaires. Une ère d’affrontements s’ouvrira alors officiellement».
source : The Epoch Times via Mondialisation
https://reseauinternational.net/pekin-met-son-grain-de-sel-dans-laccord-sur-le-canal-de-panama/
1.4.2025 13:09Pékin met son grain de sel dans l’accord sur le canal de Panamapar Jacques COTTA
Les voix s’opposant à la guerre en Ukraine et aux efforts va t’en guerre de Macron et de l’union européenne sont aphones et les initiatives prises sont modestes et éparpillées.
Pourtant il y a urgence !
La catastrophe en marche
Ce sont depuis 3 ans des centaines de milliers, voire un million de russes ou ukrainiens, qui sont tombés sous les balles ou les obus.
Bâtiments publics, écoles et hôpitaux bombardés et détruits, populations civiles frappées, le déluge de feu quotidien est dévastateur.
Le malheur des uns fait en réalité les choux gras des autres. L’Ukraine est devenu le déversoir très lucratif des armes françaises, anglaises, américaines notamment. Les industries de guerre s’enrichissent sur le dos de la misère, des destructions, de la mort.
Au sein de l’union européenne, Ursula van der Leyen, Macron, Stamer et quelques autres rivalisent sur la même ligne. L’économie de guerre devient le maitre mot pour enrichir l’industrie d’armement au détriment des besoins des populations.
En France, ce sont plus de 9 milliards d’euros qui sont pris sur la sécurité sociale ou sur les services publics. L’école, la santé, les retraites, les jeunes et les plus âgés, sans parler des retraités, sont les victimes de cette politique guerrière.
Le combat idéologique et la désinformation vont bon train pour justifier cette politique guerrière, synonyme de régression sociale sur toute la ligne.
Les médias allemands, Bild, Süddeutsche Zeitung, WDR et NDR sont en pointe, rapportant que « les services de renseignement (BND) et l’armée de la République fédérale d’Allemagne estiment que la Russie considère l’Occident comme un ennemi systémique et se prépare à une confrontation avec l’OTAN ».
Les généraux de plateaux de télévision français leur donnent la répliquent, aidés par les chefs d’état major qui répondent à la volonté présidentielle.
Plus les dirigeants politiques sont minoritaires dans leur pays, plus ils poussent à la guerre. La pente empruntée est d’une dangerosité extrême, d’autant qu’à l’initiative de Macron et starter revient de façon récurrente l’idée d’envoyer des troupes sur le terrain, ce qui serait considéré par la Russie comme une déclaration de guerre des pays concernés, avec les conséquences que cela comprend.
Agir dans l’unité
L’alternative est simple. Soit défaire la Russie, donc la guerre totale, y compris nucléaire, donc la fin de la civilisation. Soit la paix. Et dans ce sens l’arrêt de toutes les gesticulations provocatrices qui se mettent en travers d’une solution négociée.
Force est de constater que du côté des « grands » partis si certains indiquent le danger d’une confrontation avec la Russie, tous votent les budgets et crédits de guerre voulus par Macron.
Du côté des syndicats, c’est le silence total lorsque ce n’est pas l’approbation pure et simple.
Il existe cependant des initiatives peu nombreuses et éparpillées allant dans le sens de la paix. Le Parti des Travailleurs a organisé un meeting, l’UPR a manifesté de son côté, comme les Patriotes…
Chacun a ses positions propres. Pour notre part nous considérons avec Jean Jaurès que le « capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».
D’autres peuvent avoir un point de vue différent.
Mais rien ne devrait interdire qu’ensemble, tous sans distinction ni exclusive puissions agir sur une ligne simple : A bas la guerre ! Pas un sou, pas une vie pour la guerre !
Tout le monde sent bien, jusque dans les travées du pouvoir, que la politique de Macron est extrêmement dangereuse, ouvrant la porte à la moindre bavure, au moindre dérapage qui pourrait atteindre un point de non retour. Voilà pourquoi agir dans l’unité contre cette folie guerrière est de la première nécessité.
Nous lançons ici un appel aux groupes, associations, organisations pour qu’ensemble une force conséquente et unie se dresse pour faire entendre sa voix.
Jacques Cotta
https://la-sociale.online/spip.php?article1238
1.4.2025 12:15Unité contre la guerre ou complicitépar Denis COLLIN
En lui-même le sort de Madame Le Pen m’est assez indifférent. Ses malheurs ne me réjouissent ni ne m’attristent. Se faire prendre la main dans le pot de confiture alors que tout le monde l’attendait au tournant, c’est plutôt ballot. Évidemment, on remarquera que le reste de la classe politique agit tout comme le RN et utilise à toutes sortes de tâches les assistants parlementaires, mais eux s’en tirent. Bayrou avait simplement commis quelques « erreurs », mais n’était pas coupable : non-lieu. Ce qui lui permet d’être Premier ministre et gageons que l’appareil d’État sera mobilisé pour lui éviter des ennuis avec l’affaire Betharam qui en restera là. On rappellera les affaires anciennes du PS (Urba, par exemple) ou celles Chirac et du RPR.
Une question annexe : l’élimination de Mme Le Pen ouvre le champ à Bardella, un jeune homme qui a donné à la classe dirigeante tous les gages de sérieux et a rejeté tout le vernis « social » de Marine Le Pen. Les juges pourraient n’avoir pas fait qu’un choix négatif, mais aussi un choix positif : après Macron, un blanc-bec qui n’a jamais travaillé, jamais exercé de mandat local, on serait dans la continuité.
Mais, nous disent les justiciers, pour une fois que la justice passe, approuvons. Mais on approuve surtout l’inéligibilité qui empêche Marine Le Pen d’être candidate en 2027, alors que les sondages la donnent à 35 % environ au premier tour, avec des chances sérieuses d’être élue au second tour. Tant pis si on viole un principe de droit en rendant immédiate l’application de la peine d’inéligibilité, sans attendre l’appel ou un éventuel recours en cassation. Le juge invoque un possible ’trouble à l’ordre public » pour justifier cette décision. Ce bon vieux « trouble à l’ordre public » qui peut être utilisé à toutes les sauces contre la démocratie.
Ce que je trouve plus inquiétant, c’est l’indifférence radicale de l’intelligentsia « de gauche » face à une situation de délabrement politique et moral de notre pays qui appellerait un sursaut. Mais rien n’y fait. L’intellectuel de gauche appelle à faire barrage au « fascisme » et, ayant échoué sur le plan électoral à faire avancer la cause des siens, il a fait élire l’ennemi du peuple, Macron, et se réjouit que les magistrats, qui depuis 2017 choisissent les candidats acceptables, ait fait barrage à Marine Le Pen. L’intellectuel de gauche, qui vit dans son petit monde, fier de sa haute valeur morale, n’a aucune de ce qui se passe dans le « petit peuple », celui des gens « qui ne sont rien », de ces « fachos » des campagnes que l’intellectuel de gauche voudrait éliminer, celui des prolos qui veulent garder leur emploi et n’aiment pas la délicieuse mondialisation qui permet à l’intellectuel de gauche de sillonner les cieux tout en défendant le climat et la planète. Un jour l’intellectuel de gauche se retrouve face à un Trump et court pleurnicher… ou se rallie aux nouveaux maîtres.
Des voix mumurent : puisqu’on ne peut pas se faire entendre, puisque la classe politique est solidement campée dans son entreprise de liquidation de la France, peut-être l’armée pourrait-elle nous sauver ? Pendant que l’intellectuel de gauche continue de roupiller de son lourd sommeil de bien-pensant, on sent des grondements dans le pays qui pourraient, plus vite qu’on ne le pense, conduire à des événements terribles. Le bonapartisme est une vieille tradition chez nous.
Au moment où l’intellectuel de gauche chausse ses bottes militaires et appelle « armons-nous et partez », au moment où Macron et Starmer, les deux valets d’Ursula veulent précipiter la fin des nations européennes au profit d’un conglomérat de capitalistes, on aurait besoin d’un parti patriotique du monde du travail. Mais qui pour le faire ?
https://la-sociale.online/spip.php?article1237
1.4.2025 12:11Le sort de Marine Le Pen et la crise qui sourdCeux qui applaudissaient lorsque six prisonniers américains étaient enfermés à l’isolement pendant 18 mois sans procès se battent maintenant bec et ongles pour le « droit à un procès équitable » des terroristes étrangers. − Buck Sexton
Par James Howard Kunstler
La mise en accusation serait trop clémente pour la clique de juges fédéraux activistes wokistes qui tentent d’annuler le pouvoir exécutif avec des mandats d’arrêt intimidants contre toutes sortes d’actions exécutives. S’ils étaient simplement renvoyés de leurs fonctions, ils pourraient simplement se reconvertir en commentateurs juridiques de la NPR ou en danseurs de pole dance transsexuels. Ce que vous avez ici, c’est plutôt une conspiration séditieuse évidente, évidente pour tous, orchestrée par le même Nosferatus juridique que le RussiaGate, les élections de 2020 et la chasse aux sorcières du J-6.
Le hic, c’est que cette fois-ci, elle est décelable et passible de poursuites parce que le parti qui mène cette insurrection légale n’a plus les mains sur les leviers du pouvoir au DOJ et au FBI comme il l’avait lorsqu’ils ont mené les opérations susmentionnées. Et donc, le puissant silence émanant de ces deux agences en ce moment devrait vous dire quelque chose : à savoir, que des affaires sont soigneusement montées pour enfin soumettre ces ignobles criminels à une justice réelle et punitive.
Si vous voulez connaître une des principales raisons de l’échec institutionnel dans notre pays, regardez du côté de l’entreprise maléfique qui se fait appeler « Lawfare ». Il a vu le jour sous la forme d’un blog lancé le 1er septembre 2010, fondé par trois personnalités clés : Benjamin Wittes, Jack Goldsmith et Robert Chesney. Au fil du temps, il s’est transformé en une opération militante, The Lawfare Institute, une organisation à but non lucratif de type 501(c)(3) dédiée aux (hum hum) « choix difficiles en matière de sécurité nationale », et dirigée sous l’ombrelle louche de la Brookings Institution.
L’objectif de Lawfare est évident dans son nom : il s’agit d’un instrument de guerre contre un ennemi perçu comme tel, qui, au cours de la dernière décennie, a été la faction politique dirigée par M. Trump, l’ancien et actuel chef de l’exécutif du gouvernement fédéral. M. Trump est un danger pour le bras bureaucratique du gouvernement fédéral parce qu’il l’a défini comme une opération de racket et a agi de manière décisive pour mettre fin à ses déprédations. Le Lawfare est la garde prétorienne de la bureaucratie permanente de Washington, y compris et surtout de ses acteurs du renseignement voyous, qui font office d’exécuteurs pour le Parti démocrate, qui fournit en grande partie le personnel de la bureaucratie.
Norm Eisen, chercheur principal à la Brookings Institution, est le stratège opérationnel en chef de l’entreprise Lawfare. Il a participé activement à toutes ses opérations, ses coups tordus et ses manipulations depuis que M. Trump est entré en scène en 2015 en promettant de « vider le marais » (c’est-à-dire de mettre fin au racket). Norm Eisen occupe des postes de direction dans deux organisations Lawfare subsidiaires : le States United Democracy Center et le Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (CREW). Les liens plus larges d’Eisen découlent de son expérience dans l’orchestration de contestations judiciaires contre M. Trump : il a conseillé l’enquête Mueller, rédigé des articles de destitution et mené plus de 200 poursuites judiciaires pour le CREW au cours du premier mandat de M. Trump.
Aujourd’hui, après l’inter-règne Biden, Norm Eisen s’appuie sur un réseau d’organisations à but non lucratif (ACLU, Public Citizen, etc.) et de juges de gauche pour intenter des centaines de nouvelles poursuites afin de contrecarrer l’effort de nettoyage MAGA sous la direction d’Elon Musk. Les déclarations fiscales montrent que le financement de CREW provient en partie des Open Society Foundations de George Soros. Point : pendant la pandémie de COVID-19 en 2020, CREW a reçu 432 000 dollars de prêts du Paycheck Protection Program (PPP) de Newtek Small Business, qui est devenue une société holding financière après avoir acquis la National Bank of New York City en janvier 2023, rebaptisée Newtek Bank.
Le blanchiment d’argent par le biais de fondations, d’ONG et d’organisations à but non lucratif est l’essence même du mode de racket du Parti démocrate, de mèche avec des bureaucraties fédérales telles que l’USAID, qui ont distribué des milliards de dollars à un vaste réseau de bénéficiaires activistes. Traduction : il verse des salaires (souvent à six chiffres) aux militants du parti dont les seules fonctions consistent à faire circuler l’argent à travers les échelons organisationnels et à être disponibles pour des tâches telles que la collecte des bulletins de vote, le dépouillement des votes et l’organisation d’émeutes.
C’est à ce mal que M. Trump cherche à mettre fin, et il doit donc être contrecarré à tout prix par ceux dont la survie dépend de ces combines permanentes. L’alliance dite de la « Résistance » entre le Parti démocrate et la bureaucratie cherche à empêcher la réforme par tous les moyens nécessaires. Comme ils ne contrôlent plus les puissantes agences exécutives telles que le DOJ et le FBI pour intimider et punir leurs ennemis, leur seul recours est le pouvoir judiciaire fédéral et ses officiers de justice, c’est-à-dire les avocats et les juges pratiquant le Lawfare.
Les juges fédéraux sont des personnes nommées pour des raisons politiques, comme John J. McConnell de la Cour de district des États-Unis District of Rhode Island, qui était un avocat spécialisé dans les dommages corporels (c’est-à-dire un « chasseur d’ambulances ») et un donateur important du Parti démocrate, ayant donné près de 700 000 dollars à des causes du parti et ayant été trésorier du Comité d’État Démocrate de Rhode Island. Le juge McConnell a émis une ordonnance d’interdiction de grande envergure contre le gel des financements fédéraux conseillé par le DOGE et lancé en février de cette année. La fille de McConnell, Catherine, est conseillère politique principale au ministère américain de l’éducation, nommée par le président Joe Biden en 2022. Vous voyez comment ça marche ?
De même, James Boasberg, membre de la distribution de RussiaGate, et en tant que juge présidant le tribunal fédéral de Washington dans soixante affaires J-6. La journaliste indépendante Laura Loomer affirme que la fille du juge Boasberg, Katherine, travaille pour Partners for Justice (PFJ), une organisation à but non lucratif de type 501(c)(3) qui se consacre à la défense des « criminels étrangers en situation irrégulière et des membres de gangs », notamment en s’opposant à leur expulsion, et qui reçoit d’importants financements de la part du gouvernement américain, notamment de l’USAID. Le juge Boasberg a notoirement émis la semaine dernière une ordonnance restrictive contre l’expulsion des membres du gang Tren de Aragua, qualifié d’organisation terroriste par le ministère de la Justice. Vous voyez comment ça marche ?
Or, la différence entre le Lawfare et la pratique du droit est que le Lawfare trafique abondamment des mensonges pour faire son business dans les tribunaux, alors que la pratique du droit est censée être dédiée à la recherche de la vérité dans les affaires portées devant les tribunaux. Le Lawfare est fondé sur la malhonnêteté, tout comme son principal client, le Parti démocrate. C’est exactement la raison pour laquelle le juge James Boasberg a accepté les fausses demandes de mandat du directeur du FBI James Comey devant le tribunal FISA, qui ont permis à l’opération RussiaGate de faire son sale boulot. Ainsi, le grand orchestrateur de l’entreprise Lawfare dans son ensemble, Norm Eisen, est une sorte de père du mensonge.
N’oubliez pas qu’au-delà de tout ce tumulte se dresse un principe essentiel : la vérité est solide et le mensonge est fragile. Comme vous, je suis prêt à voir ce qui sortira finalement du ministère de la Justice de Trump en termes d’affaires qui pourraient régler définitivement cette puissante bataille entre le Lawfare et la loi.
James Howard Kunstler
https://lesakerfrancophone.fr/lapocalypse-des-juges-maintenant
1.4.2025 12:04L’apocalypse des juges maintenantA la surprise générale, Marine Le Pen a été condamnée à une peine de prison de 4 ans et 5 années d'inéligibilité dans l'affaire, pour le moins artificielle, des détournements de fonds européens. La peur panique et irrationnelle des élites globalistes face au processus électoral touche à ses limites : si nous les laissons faire, après se débarrasser des candidats dérangeants, ils se débarrasseront des élections ... puis de nous. Que l'on apprécie ou non Marine Le Pen, cette fois-ci, ils sont allés trop loin. Nous sommes tous en danger, parce qu'ils ont ouvertement bafoué les valeurs, sur lesquelles la France s'est construite.
Le tribunal de Paris a rendu son verdict hier, d'une sévérité qui tranche franchement sur le laxisme judiciaire, dont bénéficient les proches de la Macronie.
Même si Marine Le Pen se prépare à faire appel de cette décision, la partie politique de la condamnation ne bénéficiera pas de l'effet suspensif de l'appel en raison de l'exécution provisoire, ce qui montre bien le caractère politique de cette décision, prise dans le but direct de l'écarter de la course électorale pour la présidentielle de 2027. L'inéligibilité ne pourra être remise en cause que par un jugement définitif contraire.
Quelques remarques à ce sujet.
Tout comme nous avons pu le voir avec Fillon, la possibilité même d'un candidat pourtant très docile et dans l'ensemble compatible est exclue. Le système idéologique devient extrêmement rigide, ce qui par ailleurs montre sa faiblesse. Cette affaire intervient également sur fond de présidence Trump, qui s'il est accepté par les Globalistes pour remettre à plat les relations extérieures, est largement bridé dans son combat pour les valeurs traditionnelles. Et Fillon tout comme Marine Le Pen sont des figures ici trop "marquées" pour ce système global.
Malgré une ligne politique pleine de compromis, voire de compromission, que ce soit lors de la gouvernance covidienne ou depuis la guerre en Ukraine, Marine Le Pen a été écartée. Une leçon que pourrait tirer notre opposition française, particulièrement molle - la soumission ne vous protègera pas. Il est toutefois douteux, qu'elle en ait soudainement le courage.
Ce serait une erreur de parler d'un "Gouvernement des juges". Tout "gouvernement", dans le sens de "gouvernance", implique un sujet politique, donc une autonomie de décision. La justice n'est pas un pouvoir, elle est l'instrument d'un pouvoir. Bien que partie de l'Etat, dont elle ne peut par définition pas être indépendante, elle se doit d'être indépendante du politique, conçu ici de manière très limitée. Dans tous les cas, le justice ne peut être indépendante de l'idéologie, dont elle dépend et qu'elle implante dans la société tout au long de ses décisions.
Marine Le Pen n'a pas été victime du "Gouvernement des juges", mais des élites globalistes, qui ne peuvent lui laisser d'espace politique, alors que la situation est particulièrement tendue actuellement. Elle est bizarrement devenue pour ces élites, réellement dirigeantes et non nationales, un anachronisme. Elle fut écartée. Non pas par les juges, mais par ce pouvoir réel, qui a instrumentalisé la justice.
Un peu partout, les élites dirigeantes globalistes sont contestées, car leur politique est impopulaire, car elles gouvernent par la minorité contre la majorité, en utilisant les ressources étatiques pour la défense d'intérêts extérieurs. Le processus démocratique, qu'elles ont phagocyté, repose sur l'institution électorale, qui doit permettre à la majorité de gouverner à travers ses représentants. Ce processus n'est plus adapté à la réalité de la gouvernance actuelle et tous les mécanismes d'ingénierie sociale ne permettent plus de garantir le bon résultat. Il faut donc éliminer les figures, qui pour une raison ou pour une autre n'entrent pas dans le cadre de la gouvernance globale. Avant de pouvoir éliminer le mécanisme électoral lui-même, dès que les populations y seront prêtes, à force d'avoir été déçues. Elles donneront alors leur accord pour une véritable dictature de la minorité contre elles, en perdant tout instrument institutionnel de contrôle de cette minorité.
Interdire le RN serait (pour l'instant encore) trop choquant, surtout après le résultat des dernières législatives, mais il est possible de le vider de son sens et de l'achever. Ainsi, une figure idéale émerge, Jordan Bardella, stupide à souhait, sans aucune culture politique ni minimum de vision géopolitique, reprenant d'ailleurs très souvent le discours de Macron.
Et Public Sénat de l'adouber, glissant au passage que de toute manière les adhérents le préférant à Marine Le Pen, ils ne bougeront pas. L'opération est déjà validée.
Et BFM de souligner que Marine elle-même envisage pour la première fois Bardella comme un présidentiable :
Qui sait, nos globalistes iront peut-être jusqu'à faire élire Bardella, pour faire semblant d'organiser une alternative au pouvoir, calmer le mécontentement populaire un temps et transférer sur une fausse opposition la responsabilité des conséquences de leur politique. Ils pourraient ainsi la discréditer et tranquillement revenir ensuite formellement aux affaires, sans pour autant les avoir réellement lâchées.
Mais le système de gouvernance est trop rigide pour cela. Ils n'ont aucune confiance en eux et la dégradation des élites les touche aussi de plein fouet. Nous continuons simplement notre douce descente vers un système dictatorial, de moins en moins soft.
Et tant que nous les laisserons faire, il n'y a aucune raison pour que ça change. Tant que notre opposition de poche continuera à faire semblant de s'opposer, rien ne changera.
On ne gouverne pas contre les peuples, on gouverne contre leur intérêt grâce à leur passivité. Et nos élus en ont la pleine responsabilité.
Publié par Karine Bechet-Golovko
https://russiepolitics.blogspot.com/2025/04/billet-marine-allons-nous-encore.html
1.4.2025 12:01Billet Marine : allons-nous encore longtemps les laisser gouverner ...